Le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,38% (-75,36 points) à la clôture, à 19.909,26 points, tandis que l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,42% (-6,68 points) à 1.590,41 points.
La séance a été moyennement active avec un peu moins de 2 milliards de titres échangés sur le premier marché.
Sur le volet des changes, le dollar est redescendu à son niveau de la veille, à 109,45 yens, après être monté à 110 yens en début de matinée, un retournement de tendance qui a pesé sur les titres des groupes exportateurs japonais. Même mouvement pour l'euro qui valait 123,30 yens à la fermeture de la place tokyoïte, inchangé par rapport à mercredi, alors qu'il s'affichait un peu plus tôt à 123,80 yens.
Ce renforcement du yen est intervenu après des informations de l'agence Bloomberg selon lesquelles la Banque du Japon (BoJ) songe à revoir sa communication sur sa future stratégie de sortie de la politique d'assouplissement monétaire. Jusqu'à présent, son gouverneur Haruhiko Kuroda a toujours botté en touche, jugeant qu'il était prématuré d'évoquer le sujet.
Outre l'effet négatif des devises, les investisseurs ont été pris par surprise par les données actualisées du Produit intérieur brut (PIB) nippon pour la période de janvier à mars. Celui-ci a augmenté de 0,3% par rapport au 4e trimestre 2016, au lieu de 0,5% initialement annoncé et alors que les analystes espéraient une révision positive (à 0,6%).
"C'est la moitié de ce qui était attendu, ce qui fait une assez grosse différence", a commenté pour l'agence Bloomberg News Ayako Sera, analyste de Sumitomo Mitsui Trust Bank.
"Nous avons en outre une série d'événements qui se profilent, dont la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), l'audition au Congrès américain de James Comey (ex-directeur du FBI) et le vote britannique". Plus de 47 millions d'électeurs sont appelés aux urnes jeudi pour des élections législatives cruciales en vue des négociations du Brexit.
- Toshiba: fin du suspense? -
Sur le front des valeurs, Toshiba a une nouvelle fois animé la séance (+5,46% à 285,6 yens) après un article faisant état d'une annonce imminente quant au nom du repreneur potentiel de sa filiale de puces-mémoires.
Le conglomérat industriel est contraint de vendre son activité vedette à cause d'une situation financière catastrophique, précipitée par les déboires de son entité nucléaire américaine Westinghouse.
A l'autre bout du spectre, le groupe publicitaire Dentsu a signé la plus forte baisse du Nikkei (-3,16% à 5.510 yens), conséquence d'une chute de ses ventes au mois de mai.
Dans le rouge également, les constructeurs d'automobiles Suzuki Motor (-2,52% à 5.330 yens) et Toyota (-1,62% à 5.806 yens), la société de cosmétiques Kao (-2,30% à 6.990 yens) ou encore l'opérateur de télécommunications SoftBank Group (-1,60% à 8.821 yens).
Les valeurs pétrolières ont de même été délaissées au lendemain d'une dégringolade des cours de l'or noir, en raison d'une hausse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis qui a ravivé la crainte d'un excès d'offre. Inpex a perdu 1,01% à 1.022 yens et Japan Petroleum 1,40% à 2.239 yens.
Dans l'électronique, la tableau a été contrasté: Panasonic a gagné 1,05% à 1.487,5 yens, mais Sony a lâché 0,24% à 4.116 yens. Le groupe a fait part après la clôture d'un nouveau report de la cession de son activité de batteries lithium-ion à son compatriote Murata du fait de délais de procédures.
Enfin, les banques ont poursuivi sur leur lancée de la veille: Sumitomo Mitsui Financial Group a avancé de 1,12% à 4.229 yens et Mitsubishi UFJ de 1,18% à 723 yens.
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