A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a lâché 23,45 points à 20.032,35 points.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a cédé pour sa part 0,29% (-4,71%) à 1.609,70 points.
Les acteurs du marché ont préféré prendre des précautions après que la Corée du Nord a indiqué qu'elle allait faire une "annonce importante" mardi après-midi. Elle venait de tester dans la matinée un missile balistique retombé en mer du Japon dans la zone économique exclusive de l'archipel.
Du côté des changes, le dollar, qui s'affichait en début de séance à 113,35 yens, est revenu à 113 yens. Il valait 112,47 yens lundi à la fermeture de la place tokyoïte. L'euro, qui s'inscrivait à un niveau inédit en 15 mois à l'ouverture, à 128,90 yens, a reperdu un peu de terrain en séance, à 128,25 yens contre 128,35 yens lundi.
L'activité a été très moyenne, avec 1,8 milliard de titres échangés sur le premier marché, en raison d'un nombre réduit d'investisseurs étrangers, selon des courtiers.
La journée avait pourtant bien commencé, dopée par Wall Street et le dollar grâce à un indicateur meilleur que prévu sur l'activité dans le secteur manufacturier en juin aux Etats-Unis.
Mais en milieu de matinée, l'ambiance a été un peu refroidie par l'annonce d'un nouveau tir de missile nord-coréen. Les investisseurs sont cependant restés plutôt sereins jusqu'à une heure avant la clôture. A ce moment, Pyongyang a fait savoir qu'il allait faire une "annonce importante", à 15H30, heure de Tokyo (06H30 GMT), soit après la fermeture du marché.
- L'automobile en forme -
Les acteurs du marché ont donc décidé de lâcher des positions de crainte que la situation, déjà mauvaise entre la Corée du Nord et la communauté internationale, ne s'envenime encore.
A l'heure dite, Pyongyang a affirmé avoir testé mardi avec succès un missile balistique intercontinental (ICBM), étape cruciale vers la réalisation de son objectif de pouvoir menacer les Etats-Unis du feu nucléaire.
Sur les 225 composantes du Nikkei, plus de la moitié ont chuté.
Une des plus fortes dégringolades du jour a été signée par Idemitsu Kosan (valeur hors Nikkei). L'action du groupe pétrolier a lâché 11%, à 2.896 yens, au lendemain de l'annonce d'un projet d'augmentation de capital.
Les investisseurs s'en sont débarrassé, craignant une dilution de leurs parts. Le but est peut-être même là: affaiblir une partie des actionnaires, en l'occurrence la famille fondatrice d'Idemitsu qui s'oppose à une fusion de ce dernier avec son compatriote Showa Shell Sekiyu. L'action de ce dernier a au contraire bondi de 7,04% à 1.125 yens, s'offrant la plus belle performance du Nikkei ce jour.
L'autre géant du pétrole, JXTG Holdings, a pris 2,48% à 508,80 yens.
Autre titre dans les radars, comme tous les jours, Toshiba (-0,64% à 260,8 yens). La saga continue et s'envenime avec un différend s'aggravant de jour en jour entre le groupe japonais et son partenaire dans l'activité des puces-mémoires, Western Digital. Toshiba a rendu public mardi l'argumentaire adressé à un tribunal américain en vue d'une audience prévue le 14 juillet. Western Digital veut faire bloquer par la justice la vente par Toshiba de sa filiale Toshiba Memory, une opération considérée comme vitale par le conglomérat nippon.
La hausse du dollar a de son côté aidé les constructeurs automobiles qui ont aussi bénéficié de l'annonce de solides ventes de véhicules neufs en juin dans l'archipel. Toyota a pris 1,85% à 6.060 yens, Nissan 1,03% à 1.128,50 yens, Mitsubishi Motors 1,77% à 747 yens et Honda Motor 1,99% à 3.128 yens.
Dans l'électronique en revanche, le rouge a dominé: Sony a perdu 1,69% à 4.237 yens, Sharp 1,94% à 405 yens et Pansonic2,18% à 1.501 yens.
Le pionnier des jeux vidéo Nintendo, qui a beaucoup progressé ces derniers temps, a rétrocédé pas moins de 4,96% à 35.090 yens.
kap/ggy