La Bourse de Tokyo en baisse (-0,46%)

La Bourse de Tokyo a fini en nouvelle baisse lundi, sur fond de regain du yen face au dollar après le tir de quatre missiles nord-coréens, dont trois sont tombés dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,46% (-90,03 points) à 19.379,14 points. Il avait déjà reculé de 0,49% vendredi.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part perdu 0,20% (-3,15 points) à 1.554,90 points.

La séance a été peu active avec seulement 1,4 milliard de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des changes, le dollar se situait autour de 113,88 yens, contre 114,20 yens vendredi, un mouvement défavorable aux titres exportateurs nippons. L'euro s'inscrivait quant à lui en hausse, à 120,75 yens (contre 120,15 yens).

"Les investisseurs semblent réagir aux tirs nord-coréens", a déclaré pour l'agence Bloomberg News Hiroaki Hiwada, analyste de Toyo Securities. Le yen, valeur refuge, "s'est renforcé et les donneurs d'ordres sont sur leurs gardes face à la montée des risques géopolitiques".

"Je pense qu'il s'agit d'une situation temporaire similaire à ce que nous avons déjà vu dans le passé, mais le lancement d'autant de missiles à la fois a accru les tensions" dans la région, a-t-il ajouté.

Le marché a également soupesé aussi des commentaires de la présidente de la banque centrale américaine. Janet Yellen, qui s'est exprimée vendredi à Chicago, a clairement ouvert la voie à une nouvelle hausse des taux américains en mars, des propos a priori favorables au billet vert. Cependant ils n'ont fait que renforcer l'opinion déjà répandue sur les marchés et n'ont donc guère eu d'impact sur les devises.

- Nintendo bondit encore -

Sur le front des valeurs, le pionnier des jeux vidéo Nintendo a accru ses gains, montant de 2,23% à 24.240 yens. Le groupe a mis en vente vendredi au Japon sa nouvelle console, la Switch, espérant avec ce nouveau concept semi-fixe semi-portable séduire les joueurs qui avaient boudé sa précédente machine de salon, Wii U.

Les valeurs financières ont à l'inverse été malmenées, en particulier Sumitomo Mitsui Financial Group (-1,90% à 4.368 yens) après l'annonce de la vente massive d'actions de sa filiale bancaire.

La firme d'habillement Fast Retailing, connue pour sa marque Uniqlo, a également été délaissée (-2,76% à 36.240 yens).

Parmi les autres chutes notables, le transporteur Yamato Holdings a glissé de 4,01% à 2.441 yens. La compagnie s'est dite prête à rétribuer de manière rétroactive ses employés qui ont fait des heures supplémentaires non payées.

Cette initiative, censée améliorer les conditions de travail très éprouvantes des livreurs, pourrait lui coûter des dizaines de milliards de yens (soit des centaines de millions d'euros), selon des informations de presse.

Les grands magasins Isetan Mitsukoshi Holdings ont aussi été bousculés: leur titre a lâché 5,08% à 1.363 yens sur des rumeurs de démission du patron de la société, signant la plus forte baisse du Nikkei.

Du côté des valeurs phares de la cote, la tendance était globalement négative, qu'il s'agisse des constructeurs automobiles (Honda -0,59% à 3.536 yens, Toyota -0,17% à 6.444 yens) ou des groupes d'électronique (Sony -1,16% à 3.560 yens, Panasonic -1,10% à 1.253 yens).

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