La Bourse de Paris termine en hausse (+0,56%)

La Bourse de Paris a terminé en hausse jeudi (+0,56%) dans un marché soulagé par la levée d'une partie des incertitudes politiques et économiques de la semaine.

L'indice CAC 40 a pris 27,90 points à 5.013,38 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,9 milliards d'euros. La veille, il avait fini en petite hausse de 0,23%.

Après une ouverture dans le vert, la cote parisienne a conservé cette tendance tout en cherchant à s'accrocher au seuil des 5.000 points. Le marché a par ailleurs profité d'un démarrage en hausse à la Bourse de New York.

La communication "prudente et efficace" de la Réserve fédérale américaine (Fed) a soutenu le marché à l'ouverture, constate auprès de l'AFP Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Conformément aux attentes, la banque centrale américaine (Fed) a relevé ses taux directeurs pour la deuxième fois depuis l'élection de Donald Trump en novembre, marquant sa confiance dans la solidité de l'économie américaine tout en restant prudente.

Mais surtout, la Fed anticipe toujours trois hausses de taux au total cette année, alors que les marchés pouvaient redouter une accélération.

La Banque d'Angleterre (BoE) a de son côté, comme attendu, maintenu son taux directeur à 0,25%, niveau historiquement bas auquel il est fixé depuis août, mais à la surprise générale il y a eu une voix pour une hausse.

- Les investisseurs rassérénés -

Les investisseurs ont par ailleurs été rassérénés au lendemain de la victoire aux législatives aux Pays-Bas du Premier ministre libéral Mark Rutte, les électeurs néerlandais ayant opté pour la stabilité lors de ce scrutin attendu comme un baromètre de la montée du populisme en Europe en cette année de grandes élections à travers le continent.

Jusqu'à présent, la Bourse de Paris "a connu une moins bonne performance en raison du risque politique" et pourrait donc connaître un regain de dynamisme dans ce contexte, selon M. Dembik.

Du côté des indicateurs, l'inflation en zone euro a atteint en février l'objectif de 2,0% fixé par la Banque centrale européenne (BCE), pour la première fois depuis quatre ans.

Outre-Atlantique, l'activité manufacturière de la région de Philadelphie a baissé en mars après avoir fortement progressé le mois précédent.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont quant à elles légèrement baissé dans la mesure des attentes des analystes tandis que les mises en chantier de logements ont rebondi en février pour dépasser leurs attentes.

Du côté des valeurs, Renault a poursuivi sa chute entamée la veille (-3,35% à 79,45 euros): le groupe est soupçonné par la Répression des fraudes d'avoir mis en place des "stratégies frauduleuses" depuis plus de 25 ans pour fausser des tests d'homologation de certains moteurs, des accusations dont le constructeur s'est défendu catégoriquement.

Dans son sillage, Peugeot a cédé 1,08% à 19,20 euros.

Korian a été dopé (+4,63% à 27,24 euros) par le doublement de son bénéfice net l'an dernier, grâce notamment à la "bonne tenue" de son activité.

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