La Bourse de Paris rebondit (+2,27%)

La Bourse de Paris a nettement rebondi jeudi (+2,27%) et s'est hissée de nouveau au-dessus des 4.500 points, grâce à la décision de la Fed de ne pas remonter tout de suite ses taux directeurs.

L'indice CAC 40 a gagné 100,27 points à 4.509,82 points dans un volume d'échanges limité de 3,4 milliards d'euros. La veille, le marché parisien avait progressé de 0,48%.

La cote parisienne a ouvert dans le vert et n'a eu de cesse d'accélérer la cadence ensuite.

"Les marchés dans leur ensemble continuent à être extrêmement sensibles aux discours des banques centrales" et le fait que "la Réserve fédérale américaine ait confirmé son approche accommodante a favorisé l'appétit pour le risque", a expliqué Thomas Vlieghe, gérant allocataire d'actifs chez Mandarine Gestion.

"Les investisseurs, notamment sur l'indice CAC 40, ont donc salué la nouvelle" d'autant plus que "les attentes étaient à un discours plus restrictif", a-t-il ajouté.

La banque centrale a de nouveau opté pour la prudence mercredi soir en laissant ses taux d'intérêt inchangés sur fond de croissance modeste aux États-Unis, ouvrant toutefois clairement la voie à une hausse en fin de l'année.

"L'institution monétaire a évoqué la perspective d'une hausse de taux d'ici la fin de l'année alors que début 2016, jusqu'à quatre remontées étaient envisagées", a rappelé M. Vlieghe.

En se montrant favorable au maintien de la situation actuelle, la présidente de la Fed, Janet Yellen, "a ainsi offert encore trois mois de visibilité" aux marchés, a-t-il poursuivi.

De l'avis général, une hausse des taux directeurs semble en effet hautement improbable lors de la prochaine réunion de la banque centrale qui se tiendra les 1er et 2 novembre, soit quelques jours seulement avant le résultat de la présidentielle américaine.

Du côté des valeurs, la totalité de l'indice CAC 40 a terminé dans le vert.

Les titres dépendant des cours du pétrole ont en outre profité de la hausse du brut à l'image de CGG (+3,15% à 22,24 euros), Vallourec (+3,72% à 4,05 euros) et Total (+3,68% à 43,06 euros).

EDF a fini en hausse de 0,37% à 10,85 euros après une réduction de son objectif d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) pour 2016. L'agence de notation SP Global Ratings a par ailleurs abaissé d'un cran, de "A" à "A-", la note de dette de l'électricien français après le feu vert britannique à son projet de centrale nucléaire à Hinkley Point (Angleterre).

Engie a profité (+2,58% à 13,90 euros) de l'annonce de l'acquisition via sa filiale Axima de la société AM Froid, spécialisée dans la réfrigération et la climatisation pour la grande distribution.

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