La Bourse de Paris moins méfiante (+0,39%) à mi-séance

La Bourse de Paris se montrait moins méfiante vendredi à la mi-séance (+0,39%) sans toutefois pouvoir s'avancer sur l'issue de la rencontre entre le président américain et son homologue chinois samedi en marge du G20.

A 14H17 (12H17 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 19,75 points à 5.514,68 points dans un volume d'échanges de 948,5 millions d'euros. La veille, il avait fini en léger retrait (-0,13%).

Après une ouverture à l'équilibre, la cote parisienne a tergiversé avant de s'engager clairement dans le vert.

Wall Street s'apprêtait de son côté à ouvrir en légère hausse. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 0,28%, l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,21% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 0,08%.

"A la veille de la rencontre entre les présidents des deux premières puissances économiques mondiales, personne n'ose faire le moindre pronostic sur l'issue de leurs discussions", souligne Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

"Une solution rapide à l'impasse commerciale est peu probable (...) mais la rencontre pourrait ouvrir la voie à une amélioration des relations", relève de son côté David Madden, analyste chez CMC Markets.

Les efforts des deux économies rivales pour parvenir à un accord commercial ont échoué en mai, suscitant ainsi beaucoup d'attente quant à l'entretien Trump-Xi de samedi. Les investisseurs craignent l'impact d'une guerre commerciale sur la croissance mondiale.

Mais les experts voient peu de chances de parvenir à un accord complet à l'occasion du G20, estimant que l'on peut au mieux espérer une trêve qui éviterait l'application de nouveaux droits de douane par Washington.

Donald Trump a dit vendredi s'attendre à une rencontre "productive" avec son homologue chinois tout en assurant n'avoir fait aucune promesse de gel des droits de douane sur les produits importés chinois.

Toujours sur le volet commercial, les négociations entre l'UE et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) devaient se poursuivre vendredi dans l'espoir de donner naissance à l'un des plus vastes accords de libre-échange jamais conclu.

Côté statistiques, l'inflation en zone euro était stable en juin par rapport à mai à 1,2% sur un an, selon un chiffre provisoire publié vendredi, conforme aux attentes des analystes.

En France, la consommation retrouve des couleurs : en mai, les dépenses des ménages en biens ont progressé de 0,4%, après avoir déjà rebondi de 0,3% lors du mois précédent. La hausse des prix à la consommation a accéléré en juin à 1,2% sur un an, après 0,9% en mai, selon une estimation provisoire de l'Insee.

Aux Etats Unis, sont attendus les revenus et dépenses des ménages de mai.

DBV Technologies en tête du SBF 120

DBV Technologies enregistait la plus forte hausse du SBF 120 (+5,79% à 15,17 euros). La biotech avait annoncé mercredi la nomination du docteur Pharis Mohideen au poste de directeur médical à compter du 22 juillet prochain.

Alstom souffrait d'une baisse de recommandation d"achat" à "neutre" de Bank of America Merrill Lynch, reculant de 2,45% à 40,21 euros.

Boiron se redressait (+4,48% à 38,50 euros) alors que la Haute autorité de santé a dressé vendredi un constat scientifique implacable pour justifier le déremboursement de l'homéopathie.

EDF gagnait 1,46% à 11,11 euros après avoir annoncé avoir terminé la pose de la dalle de béton qui supportera le premier des deux réacteurs de la centrale nucléaire Hinkley Point C en Angleterre.

Navya bondissait de 18,99% à 1,88 euro, grâce à la signature d'un partenariat avec l'équipementier automobile coréen Esmo Corporation, qui s'est engagé à lui apporter 20 millions d'euros.

Vivendi profitait (+1,26% à 24,11 euros) de la démission de l'ancien directeur général de Telecom Italia (Tim), Amos Genish, du conseil d'administration de l'opérateur télécoms. Il était l'un des membres du conseil nommés par Vivendi, principal actionnaire du groupe.

pan/ef/eb

© 2019AFP