La Bourse de Paris finit en repli (-0,32%)

La Bourse de Paris a fini morose jeudi (-0,32%), marquant le pas dans le sillage de Wall Street, le marché hésitant à prendre un nouvel élan après la forte hausse des dernières semaines.

L'indice CAC 40 a cédé 17,04 points à 5.383,42 points dans un volume d'échanges soutenu de 4,23 milliards d'euros. La veille, il avait fini quasiment à l'équilibre (+0,05%).

Après avoir ouvert en petite hausse, la cote parisienne n'a cessé d'osciller autour de l'équilibre avant de suivre la tendance imprimée par Wall Street et de creuser ses pertes.

"Le marché a été très porteur entre les deux tours des élections françaises. Depuis, nous sommes à la recherche de nouveaux catalyseurs pouvant justifier d'une nouvelle dynamique haussière. C'est pour cela que l'on a cette tendance un peu plus poussive", relève auprès de l'AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

Dans ce contexte, "le marché est lesté aujourd'hui par Wall Street, avec des résultats d'entreprises qui ont un peu déçu côté américain", ajoute le spécialiste.

"Il y a aussi des considérations techniques qui jouent et pèsent sur le marché américain", poursuit M. Tuéni, et par répercussion sur le marché parisien.

- Statu quo -

Les incertitudes politiques revenaient par ailleurs sur le devant de la scène aux Etats-Unis, après le renvoi du patron du FBI James Comey par le président américain Donald Trump.

L'annonce a entraîné une onde de choc politique, laissant craindre de nouveaux retards dans la mise en oeuvre des réformes promises par M. Trump, en particulier concernant la fiscalité.

"Cela fragilise encore plus la position de Donald Trump, et donc la mise en place de ses politiques, notamment la réduction de la fiscalité des entreprises, mesure la plus attendue par les marchés", relève M. Tuéni.

Outre-Manche, les investisseurs ont pris connaissance de la décision de la Banque d'Angleterre (BoE), qui a opté pour le statu quo ce jeudi, en maintenant comme attendu sa politique monétaire en l'état. L'institution a par ailleurs légèrement baissé sa prévision de croissance pour 2017, tout en prévenant qu'un resserrement monétaire serait facilité par une meilleure tenue de l'économie et un Brexit "en douceur".

La séance a par ailleurs été fournie en indicateurs, qui n'ont néanmoins guère animé l'indice.

Aux Etats-Unis, les prix à la production ont rebondi plus que prévu en avril, tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé, à la surprise des analystes.

En zone euro, la Commission européenne a légèrement relevé à 1,7% sa prévision de croissance en 2017 et laissé inchangée sa perspective pour 2018 (1,8%).

Du côté des valeurs, Ipsos s'est envolé (+9,13% à 32,98 euros), dopé par un relèvement d'objectif de cours par Société Générale à 42 euros contre 29 euros précédemment.

Crédit Agricole SA a perdu 0,91% à 14,18 euros, ne profitant pas de la publication d'un bénéfice net pour le premier trimestre en forte hausse et meilleur qu'attendu.

Renault a pour sa part été soutenu par un relèvement de sa recommandation à "surpondérer" contre "neutre" auparavant par Barclays.

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