La Bourse de Paris accélère le pas (+0,64%)

La progression de la Bourse de Paris s'accélérait (+0,64%) jeudi à la mi-journée, au milieu des réunions des Banque centrale européenne (BCE), de la Banque d'Angleterre (BoE) et de la banque centrale turque.

A 13H28 (11H28 GMT), l'indice CAC 40 prenait 33,86 points à 5.365,99 points, dans un volume d'échanges d'un milliard d'euros. La veille, il avait fini en nette hausse de 0,91%.

La cote parisienne a fait ses premiers pas à l'équilibre avant de s'installer timidement dans le vert et de gagner en vigueur à l'annonce du relèvement des taux de la banque centrale turque.

La Bourse de New York s'orientait de son côté vers une ouverture en petite hausse.

Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, prenait 0,24%. Celui de l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,22% tandis que celui du Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 0,38%.

"Il s'agit de la séance certainement la plus attendue de cette semaine avec pas moins de trois réunions de banque centrale de premier plan : la BCE, la BoE et la BCT (banque centrale de Turquie)", a résumé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Comme attendu, l'institution monétaire britannique a maintenu son taux directeur inchangé, tout en relevant "une plus grande incertitude" autour du processus du Brexit, au moment où Londres et Bruxelles peinent à s'entendre sur les conditions du départ du Royaume-Uni de l'UE prévu fin mars 2019.

Celle de la Turquie a décidé pour sa part de relever son principal taux directeur, au soulagement des marchés qui espéraient un tel geste, afin d'endiguer l'inflation galopante et d'enrayer la chute spectaculaire de la livre.

Du côté de la BCE, si aucun geste monétaire n'est attendu, les propos de son président seront comme d'habitude suivis avec attention.

"La Banque Centrale Européenne (BCE) fera sa rentrée des classes cet après-midi. Si les investisseurs n'attendent pas grand-chose de cette réunion" sur le plan de la politique monétaire, ils pourraient "cependant être très surpris car de nombreux points d'interrogation demeurent", à commencer par les effets de la guerre commerciale et la situation en Italie, ont estimé les experts de Mirabaud Securities Genève.

- Michelin en tête du CAC -

Du côté des indicateurs, le taux d'inflation en Allemagne s'est bien élevé à 2,0% en août sur un an, soit le même niveau que juillet, tandis qu'en France, les prix à la consommation ont augmenté de 2,3% en août sur un an, un niveau stable comparé à juillet, selon des données définitives.

Outre-Atlantique, l'inflation pour le même mois et les demandes hebdomadaires d'allocation chômage sont également à l'agenda.

Sur le terrain des valeurs, Michelin prenait la tête du CAC 40, dynamisé (+3,43% à 102,40 euros) par la confirmation des ses perspectives pour 2018.

Natixis montait de 2,94% à 5,95 euros, alors que le groupe bancaire mutualiste BPCE a annoncé vouloir racheter pour 2,7 milliards d'euros son activité de financements spécialisés à sa filiale cotée, lui offrant ainsi les moyens de se renforcer dans la gestion d'actifs.

Le reste du secteur reprenait des couleurs après avoir été mis sous pression la veille, à l'instar de la dette italienne, du fait de nouveaux soubresauts autour du budget du pays. Crédit Agricole prenait 1,31% à 12,25 euros, BNP Paribas 1,21% à 51,21 euros et Société Générale 1,31% à 35,63 euros.

Korian bondissait de 6,90% à 32,24 euros, bénéficiant du relèvement de ses objectifs pour 2018 après avoir vu son bénéfice net bondir au premier semestre grâce à son plan de relance en France et à l'augmentation de son parc.

A l'inverse, Rubis plongeait de 9,20% à 45,90 euros après des résultats au premier semestre inférieurs aux attentes et l'abaissement par Berenberg de son objectif de cours pour l'action.

Publicis était pénalisé (-4,43% à 49,35 euros) par l'abaissement de son objectif de cours par Credit Suisse.

Rexel souffrait pour sa part (-2,18% à 13,03 euros) d'un début de suivi de son titre avec la recommandation "sous performer" par Mainfirst.

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