La Bourse de Francfort sur la retenue (Dax: +0,07%)

La Bourse de Francfort faisait du surplace vendredi dans la matinée, les investisseurs se montrant prudents avant une prise de parole très attendue du président de la Banque centrale européenne (BCE) aux Etats-Unis.

A 07H30 GMT, l'indice vedette Dax grappillait 0,07% à 12.189,50 points et le MDax des valeurs moyennes avançait de 0,22% à 24.795,41 points.

"Le calme règne sur les Bourses avant la conférence des banques centrales à Jackson Hole" aux Etats-Unis, soulignait Milan Cutkovic, analyste d'AxiTrader. "Les investisseurs ne comptent certes pas sur de grosses surprises mais personne ne veut toutefois prendre de risques importants", ajoutait-il.

Les discours de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen, et du président de la BCE, Mario Draghi, seront particulièrement suivis.

La séance sera aussi marquée par des indicateurs conjoncturels allemands. Avant Bourse déjà, l'office des statistiques Destatis a confirmé la croissance économique de 0,6% enregistrée par l'Allemagne au deuxième trimestre.

Destatis a par ailleurs annoncé que le pays, en pleine campagne électorale avant les législatives du 24 septembre, a dégagé selon des chiffres encore provisoires un excédent budgétaire au premier semestre jamais vu depuis la Réunification, de 18,3 milliards d'euros.

Cela correspond à un excédent budgétaire de 1,1% du PIB, précise l'office des statistiques, qui explique cette bonne performance par la situation favorable de l'économie et du marché du travail ainsi que par "la politique de dépenses modérée" de l'Allemagne.

Le baromètre Ifo du moral des entrepreneurs allemands sera publié à 08H00 GMT. Il est attendu en léger repli par le consensus d'analystes du fournisseur de services financiers Factset, à 115,7 points après un nouveau record de 116 points en juillet.

Sur le Dax, le conglomérat industriel ThyssenKrupp menait la danse avec un gain de 1,40% à 25,40 euros.

Volkswagen avançait de 0,43% à 128,15 euros. Selon le journal Süddeutsche Zeitung, son dirigeant à l'époque de l'éclatement du dieselgate, Martin Winterkorn, qui a depuis quitté le groupe, est mis en cause par un de ses proches d'alors, qui l'aurait informé de la manipulation des moteurs diesel dès juillet 2015.

Lufthansa cédait 0,34% à 20,73 euros malgré un relèvement de la notation de sa dette de long terme par Moody's, de Ba1 à Baa3. Le démantèlement prévu de son rival en crise Air Berlin, dont Lufthansa veut racheter des pans, semble ne pas devoir se faire aussi rapidement qu'espéré.

Adidas était en queue d'indice (-1,70% à 185,40 euros). Son patron s'est contenté de confirmer, dans le journal Frankfurter Allegemeine Zeitung, ses prévisions pour 2020 malgré une année 2017 qui s'annonce record.

esp/mml

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