La Bourse de Francfort lestée par Donald Trump (-1,35%)

La Bourse de Francfort a terminé la séance de mercredi sur une nette glissade, emportée par les inquiétudes pesant sur Wall Street.

L'indice vedette Dax, qui depuis plusieurs jours, naviguait tranquillement à des niveaux historiquement élevés, a lâché 1,35% à 12.631,61 points. Le MDax des valeurs moyennes a chuté encore plus durement, de 1,66% à 24.685,71 points.

La place francfortoise avait pourtant commencé la journée dans la lignée des précédentes: sans grand mouvement, poursuivant sa phase de consolidation.

Mais l'ouverture en nette baisse de Wall Street est venue changer la donne dans l'après-midi, faisant décrocher le Dax.

"Wall Street a été pendant des mois la locomotive de l'indice allemand, maintenant il le tire de la même manière vers le bas", a expliqué Jochen Stanzl, analyste de CMC Markets. En cause, "le chaos de la politique de Trump qui plombe l'ambiance". Le nouveau président américain est accusé de s'être montré trop bavard avec Moscou et d'avoir tenté de mettre fin à une enquête du FBI.

Parmi les trente valeurs du Dax, seul Thyssenkrupp est sorti du lot, avec une hausse de 3,05% à 23,18 euros. L'industriel et sidérurgiste allemand a été la seule valeur dans le vert de la séance.

L'indien Tata a fait état d'avancées dans les discussions avec les syndicats et les régulateurs britanniques au sujet de son fonds de retraite pour ses travailleurs au Royaume-Uni. Or Thyssenkrupp a toujours dit que ce sujet devait être réglé avant que ne soit envisagé de manière plus approfondie un rapprochement entre les activités sidérurgiques européennes des deux groupes.

Du côté des valeurs en baisse, Deutsche Börse a reculé de 1,44% à 92,65 euros au jour de son assemblée générale. Son patron a affirmé devant les actionnaires vouloir avancer à "petits" pas après la fusion ratée avec LSE.

Jeudi, ce sera au tour de Deutsche Bank, qui a fermé la marché avec un recul de 3,49% à 16,85 euros, de rassembler ses actionnaires.

Pour sa part, l'action Volkswagen a cédé 1,81% à 140,75 euros. Le parquet de Stuttgart (sud-ouest) a annoncé avoir ouvert en février une enquête visant des membres du directoire de Porsche SE, soupçonnés d'avoir "consciemment informé avec retard" les marchés financiers de la tricherie de grande ampleur de Volkswagen qui a eu des conséquences financières lourdes pour les investisseurs.

Parmi les personnes visées par l'enquête figure l'actuel patron de Volkswagen, Matthias Müller, jusqu'ici épargné par les investigations liées au dieselgate.

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