L'indice vedette Dax, qui n'a fait qu'une très furtive incursion dans le vert au cours de la séance, a fini la journée sur un recul de 0,27% à 11.627,95 points. En revanche, le MDax des valeurs moyennes a lui avancé de 0,20% à 22.621,40 points.
Si les interrogations autour des conséquences économiques de la politique du nouveau président américain Donald Trump ont persisté en arrière fond, l'attention s'est avant tout portée sur les entreprises allemandes. Et en premier lieu sur Deutsche Bank, dont l'action a chuté de 5,21% à 18,18 euros.
La première banque allemande, qui cumule sanctions judiciaires, lourde restructuration et activité laborieuse, a encore été dans le rouge en 2016, avec une perte nette de 1,4 milliard d'euros. Son patron, John Cryan, a pourtant tenté de rassurer en affirmant que 2016 n'avait "pas été une mauvaise année". Mais "cette surprenante perte annuelle plus élevée que prévu effraie les investisseurs", a expliqué Michael Seufert, analyste chez LBBW.
L'autre grand nom allemand à avoir dévoilé jeudi ses performances annuelles, Daimler, a aussi été sanctionné (-2,74% à 68,10 euros). Le constructeur automobile, numéro un du haut-de-gamme, a pourtant signé une année 2016 record et promis de faire encore mieux en 2017, mais pas encore suffisamment aux yeux de certains analystes.
Siemens (-3,18% à 118,90 euros) a également passé une mauvaise séance, mais qui s'explique plutôt par une rechute technique après le bond de 5,63% de son action mercredi, suite à la publication d'un solide bilan financier annuel.
En revanche, le fabricant de semi-conducteurs Infineon a dominé la séance avec une progression de 2,33% à 17,55 euros. Au premier trimestre de son exercice décalé 2016/2017, le groupe a notamment profité d'une demande soutenue en composants électroniques pour le secteur automobile et a confirmé ses prévisions de croissance pour l'année.
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