La Bourse de Francfort figée (Dax:-0,01%)

La Bourse de Francfort a fini jeudi à l'équilibre, le Dax cédant 0,01% dans un marché peu porté par les propos sur les taux du président de la Banque centrale américaine tandis que l'incertitude domine en Europe.

L'indice vedette a cédé 0,7 point pour finir à 11.298,23 points. Le MDax des valeurs moyennes a, de son côté, gagné 0,92%, à 23.633,89 points.

La Bourse de New York avait accueilli avec enthousiasme mercredi des propos du président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, interprétés par les investisseurs comme suggérant un éventuel ralentissement du rythme de la remontée des taux d'intérêt.

Or, "l'étincelle à Wall Street ne voulait pas rejaillir sur le marché boursier allemand" ce jeudi, a noté Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets.

Les marchés boursiers européens préfèrent ne pas prendre de positions trop nettes à l'approche du vote du Parlement britannique le 11 décembre sur l'accord de Brexit passé entre le Royaume Uni et l'UE. Le Dax pourrait "monter ou descendre de plusieurs centaines de points" selon le vote, selon M. Stanzl.

Le problème avec le budget italien est, lui, "reporté mais pas résolu", ajoute-t-il.

Ces deux facteurs d'incertitude expliquent, selon lui, "le manque de confiance des investisseurs".

Côté indicateurs, le marché n'a guère réagi au nouveau recul du taux de chômage en Allemagne, à 5,0% en données corrigées, à son nouveau plus bas, et au léger tassement de l'inflation allemande, en hausse annuelle de 2,3% en novembre, se maintenant depuis des mois au-dessus de l'objectif de la Banque centrale européenne, proche de 2%.

Finissant en tête du Dax, le prestataire de paiements Wirecard (+2,98% à 136,30 euros) a une fois de plus prouvé sa grande volatilité après un parcours en yo-yo.

Tout à l'opposé, Deutsche Bank a perdu 3,40% à 8,30 euros. La justice allemande a ordonné la perquisition jeudi de locaux de Deutsche Bank, dont le siège du groupe à Francfort, dans une enquête pour blanchiment d'argent déclenchée par les révélations des "Panama Papers". L'établissement, qui se remet à peine de nombreuses affaires soldant les excès de son passé, a dit coopérer étroitement avec la justice.

Bayer a reculé de 0,72% à 63,77 euros. Le groupe allemand recentré sur les sciences de la vie a annoncé jeudi la suppression de 12.000 emplois, ou 10% de ses effectifs, à travers le monde d'ici 2021, dans la foulée du rachat du géant des pesticides et OGM américain Monsanto.

BMW a cédé 1,21% à 72,85 euros. Le constructeur bavarois a annoncé jeudi avoir signé une coopération avec le chimiste BASF (-0,51% à 64,86 euros) et le coréen Samsung sur un projet visant à améliorer les conditions de travail dans les mines de cobalt en République démocratique du Congo. Le cobalt est un élément clé dans la fabrication de batteries pour l'automobile et dans l'industrie électronique.

jpl/cj

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