L'indice vedette Dax a fini en repli de 0,31% à 10.405,54 points et le MDax des valeurs moyennes a cédé 0,26% à 21.493,56 points.
La place francfortoise avait pourtant salué dans la matinée l'accord surprise de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) pour limiter la production d'or noir et faire repartir le cours du pétrole, très bas. Le Dax avait ouvert en hausse de 1,03%.
Mais les investisseurs attendent de voir si l'Opep va entériner cette réduction de la production lors de sa prochaine réunion, le 30 novembre à Vienne.
Leur enthousiasme a également été tempéré par les exemptions dont pourraient bénéficier l'Iran, le Nigeria et la Libye, et par l'annonce de la Russie, non membre de l'Opep, qu'elle n'abaissera pas sa production.
Des indicateurs allemands encourageants n'ont pas redonné le sourire au marché. Le taux de chômage en Allemagne est resté inchangé en septembre, à 6,1% comme en août, tandis que l'inflation a nettement accéléré en septembre, à 0,7%, un niveau plus observé depuis plus d'un an.
Du côté des valeurs, les énergéticiens RWE (+2,78% à 15,35 euros) et EON (+0,99% à 6,34 euros) ont tiré leur épingle du jeu.
Volkswagen a avancé de 0,87% à 115,55 euros malgré le dépôt en Pologne d'une plainte collective par des personnes s'estimant victimes du scandale des moteurs diesel truqués.
BMW a grignoté 0,03% à 73,70 euros. Le constructeur a annoncé la nomination de Nicolas Peter au poste de directeur financier. Il succèdera au 1er janvier à Friedrich Eichiner, qui part à la retraite. Juriste de formation, M. Peter est entré chez BMW en 1991 et a notamment été directeur financier de BMW France.
Le groupe aérien Lufthansa, plombé par la perspective d'un renchérissement de sa facture de kérosène dans le sillage de l'accord de l'Opep, a lâché 2,71% à 9,78 euros.
Commerzbank a terminé lanterne rouge (-3,09% à 5,81 euros). La deuxième banque allemande a annoncé jeudi un vaste plan de restructuration qui va se solder par la suppression de 9.600 postes, soit près d'un emploi sur cinq. Commerzbank table sur une perte nette au troisième trimestre en raison de dépréciations sur certains actifs et va suspendre le paiement de dividendes jusqu'à nouvel ordre.
Hors du Dax, Air Berlin a plongé de 7,95% à 0,68%. La deuxième compagnie aérienne allemande, déficitaire depuis des années, a indiqué tabler sur un bénéfice opérationnel en 2018 après l'annonce mercredi d'une réduction de la voilure et d'importantes suppressions de postes.
esp/csg