La Bourse de Francfort (+1,03%) ranimée par les résultats américains

La Bourse de Francfort a fini en net rebond jeudi, le Dax prenant 1,03% dans un marché rasséréné par une salve de résultats aux Etats-Unis, mais indifférent au discours de la Banque centrale européenne.

L'indice vedette a pris 115,49 points à 11.307,12 points, ramenant ses pertes hebdomadaires à 2,14%, tandis que le MDax des valeurs moyennes a bondi encore plus nettement, de 1,66% à 23.664,56 points.

La place francfortoise, en nette baisse à l'ouverture, a repris de la vigueur avant de profiter de l'optimisme à Wall Street, soutenu par les chiffres de Twitter, Tesla, Microsoft, Ford, American Airlines ou Visa.

Attendue comme un possible catalyseur pour des marchés inquiets, la saison des bilans du troisième trimestre avait jusque là déçu, en particulier en Allemagne avec une série d'avertissements sur résultats.

"Les attentes" des investisseurs "étaient simplement trop élevées", constate Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader.

Pour lui, les espoirs de reprise boursière tirés par la microéconomie "se sont envolés", d'autant que les craintes de fond demeurent: "crise budgétaire italienne, guerre commerciale et risques géopolitiques".

Côté politique monétaire, le marché n'a guère réagi à la réunion de la BCE, qui a maintenu ses taux au plus bas et confirmé l'arrêt en fin d'année de ses rachats nets de dette publique et privée.

Affichant sa sérénité face aux multiples risques sur l'économie, le président de l'institut Mario Draghi s'est dit "confiant" dans la perspective d'un règlement de la crise italienne, à ses yeux un "débat budgétaire" qui ne relève pas de la BCE.

Côté valeurs, Daimler (+2,70% à 51,35 euros) a fini dans le groupe de tête malgré le recul de 21% de son bénéfice net au troisième trimestre, inférieur aux attentes des analystes.

Le constructeur avait pris les devants la semaine dernière en révisant à la baisse ses prévisions de bénéfice opérationnel pour la deuxième fois cette année, en raison de "charges supplémentaires" liées au scandale des moteurs diesel truqués.

À l'inverse, Bayer (-2,99% à 66,23 euros) a poursuivi sa glissade et porté ses pertes annuelles à 35,29%, toujours pénalisé par les multiples procédures qui menacent sa filiale Monsanto aux Etats-Unis.

Sur le MDax, Puma (+9,90% à 444 euros) s'est envolé, accélérant sa hausse au fil de la séance après avoir relevé ses prévisions annuelles, fort d'un troisième trimestre "meilleur qu'attendu".

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