K. Kerkorian, le magnat qui a failli manger GM, est mort

Le légendaire milliardaire et financier américain Kirk Kerkorian, 98 ans, est mort, a annoncé mardi à l'AFP Clark Dumont, porte-parole du groupe MGM Resorts International dont il était le premier actionnaire.

M. Kerkorian, connu pour ses raids financiers dont un ayant avorté en 2006 sur le constructeur automobile General Motors, et surnommé roi de Las Vegas, est mort lundi vers 23h00 (06h00 GMT mardi) à Los Angeles, a indiqué M. Dumont sans préciser la cause du décès.

Classé en 393e position dans le classement des milliardaires établi par le magazine américain Fortune avec une fortune personnelle évaluée à 4 milliards de dollars, M. Kerkorian a démissionné du conseil d'administration de MGM Resorts en 2011 mais en contrôlait encore 19% du capital à travers son holding Tracinda Corp. Il était marié et père de deux enfants, selon sa biographie officielle.

Ancien magnat d'Hollywood, Kirk Kerkorian sera resté toute sa vie l'homme des raids financiers et des coups de poker.

Fils d'immigrés arméniens, pilote de la Royal Air Force pendant la Seconde guerre mondiale, cet amoureux du risque a monté une compagnie d'avions privés avant de faire fortune dans la ville du jeu, Las Vegas.

En 2005, il étend encore son empire du jeu en rachetant pour près de 8 milliards de dollars le groupe d'hôtels-casinos de prestige Mandalay Resort.

Kerkorian avait aussi deux autres passions: le cinéma et les voitures, qui auront chacune été très tumultueuses. C'est ainsi qu'il a acquis dès 1969 les mythiques studios hollywoodiens Metro-Goldwyn-Mayer (MGM), qu'il revendra et rachètera deux fois.

Parallèlement, en 1990 il se lance dans l'automobile en montant au capital du constructeur américain Chrysler, dont il devient l'actionnaire principal. Il lance en 1995 sur le groupe une OPA hostile, qui provoque une levée de boucliers, et échoue.

Kerkorian doit se retirer de Chrysler lors de sa fusion avec l'allemand DaimlerBenz en 1998, non sans toutefois une belle plus-value.

En 2005, il acquiert 10% de General Motors et demande sans succès des changements au sein du géant de Detroit. Il finit par jeter l'éponge en 2006.

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