Hyundai Motor est avec sa filiale Kia le premier constructeur automobile sud-coréen et le cinquième mondial.
Son résultat net baisse depuis trois années consécutives. Le renforcement de la devise sud-coréenne s'accompagne d'un affaiblissement du yen japonais, ce qui émousse la compétitivité des véhicules Hyundai sur les marchés mondiaux face à ses rivaux nippons.
Le bénéfice net pour 2015 est ressorti à 6.500 milliards de wons (cinq milliards d'euros), en recul de 15% sur un an et au plus bas depuis 2010, a annoncé l'entreprise dans un communiqué.
Le bénéfice opérationnel n'est pas en reste puisqu'il baisse à 6.350 milliards de wons, en chute de 16% sur un an, également au plus bas depuis 2010.
Le won s'est affaibli légèrement fin 2015 mais cette baisse n'a pu compenser la chute dramatique des devises russe et brésilienne, qui ont affaibli les performances du constructeur dans ces pays, a expliqué le directeur financier Lee Won-Hee.
Les ventes sur ces deux marchés émergents devraient reculer cette année, tout comme sur le marché chinois qui représente environ 20% des ventes totales de Hyundai, a dit M. Lee.
"Nous ne pouvons plus nous attendre à une croissance à deux chiffres comme auparavant en Chine", a ajouté le responsable.
Les ventes de Hyundai en Chine, le plus gros marché automobile du monde, ont chuté de 7% en 2015, à 1,03 million d'unités.
La société a vendu 4,96 millions de véhicules en 2015, alors qu'elle visait initialement un objectif de 5,05 millions. Elle prévoit des ventes globales de 5,01 millions d'unités en 2016.
Pour faire face, le constructeur veut augmenter ses ventes de 4x4 de villes (SUV), qui sont populaires sur de nombreux marchés émergents, et de ses berlines haut de gamme.
En novembre, il avait annoncé une campagne de promotion pour ses nouveaux modèles de luxe afin de se débarrasser de son image de producteur bon marché face à des rivaux plus importants comme Toyota.
jhw/gh/ev/jac/sg
