Grève inédite dans une usine Volkswagen au Portugal

L'usine portugaise du constructeur automobile allemand Volkswagen a été paralysée mercredi par une grève organisée pour protester contre l'intention de l'administration de rendre le travail obligatoire le samedi, ont indiqué les syndicats à l'origine de ce mouvement social inédit.

Ce site d'assemblage, qui compte environ quelque 3.500 salariés, n'avait jamais été à l'arrêt, sauf dans un contexte de grève générale, depuis son ouverture il y a plus de 20 ans.

"L'adhésion à la grève est très forte, la production de l'usine est complètement à l'arrêt", a déclaré dans la matinée Eduardo Florindo, dirigeant du syndicat SITE Sul, une des deux organisations ayant appelé à cette grève de 24 heures. Ce syndicat a confirmé en fin de journée que tous les secteurs de l'entreprise avaient été "totalement bloqués".

Selon l'administration de l'usine située à Palmela, à une trentaine de kilomètres au sud de Lisbonne, le taux de participation au mouvement a été de 41%.

"En dépit de l'impact négatif de cet arrêt, l'entreprise continuera à tenter de trouver un compromis avec les travailleurs afin d'assurer l'emploi", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Le dialogue social doit reprendre lors d'une réunion prévue le 7 septembre.

La décision d'Autoreuropa de rendre le travail le samedi obligatoire pendant deux ans devait lui permettre de commencer à produire un nouveau modèle de Volkswagen dans le segment SUV, le T-Roc, attribué à l'usine de Palmela et dont la commercialisation doit débuter en 2018.

Après avoir connu une longue période de paix sociale, Autoeuropa a vu les tensions s'exacerber depuis le départ à la retraite de son représentant syndical historique en janvier dernier.

Inaugurée en 1995 après un investissement de près de 2 milliards d'euros, Autoeuropa figure encore à ce jour parmi les plus importants investissements étrangers jamais réalisés au Portugal et parmi les plus gros exportateurs du pays.

© 2017AFP