Goodyear Amiens: 9 mois ferme pour les salariés

La CGT a affirmé mardi qu'elle ne laisserait "pas emprisonner ses militants" après la condamnation de 8 anciens salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord à neuf mois de prison ferme pour la séquestration de deux dirigeants en 2014.

"La CGT ne laissera pas emprisonner ses militants" et "si le gouvernement veut déclarer la guerre au syndicalisme CGT, il devra en assumer les conséquences", affirme la centrale dans un communiqué co-signé par sa fédération d'industrie chimique, l'union locale d'Amiens et le syndicat CGT de Goodyear.

"Toute la CGT, tous ses militants avec les salariés et tous ceux, pour qui la justice n'est pas un instrument politicien, sont appelés à organiser la riposte", affirme la centrale.

"L'appel contre cette décision est engagé", ajoute la CGT qui appelle à la constitution de "comités de défense" pour "organiser, rassembler et mobiliser les salariés et la population civile pour le respect des droits et des libertés individuelles et collectives".

"C'est la première fois dans l'histoire de la République que, sous un gouvernement dit "de gauche", de telles peines sont infligées à des syndicalistes", affirme la CGT pour laquelle "le gouvernement devra rendre des comptes aux salariés, à la population, aux électeurs le moment venu".

"Le gouvernement est responsable de la justice de son pays ! Une justice qui place le militant syndical au rang de délinquant est une justice de classe", ajoute le communiqué.

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