Wall Street saluait ce résultat moins mauvais qu'anticipé, et l'action GM progressait de 2,24% à l'ouverture.
La perte nette par action ajustée, référence en Amérique du Nord, est de 50 cents, moins importante que le 1,77 dollar attendu par les marchés.
GM a dû cesser sa production pendant près de deux mois au printemps en raison des mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19 mais son activité est désormais revenue à la normale dans la majorité de ses usines.
"Les ventes mondiales ont baissé de 62% à cause de la pandémie", qui a fortement affecté la production, a indiqué la directrice financière Dhivya Suryadevara, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.
Aux Etats-Unis, les ventes du géant de Détroit ont chuté de plus de 30% au deuxième trimestre, comme celles de son concurrent Ford, plongeant en avril, avant de se redresser doucement en mai et juin.
Par conséquent, le chiffre d'affaires recule de 53%, à 16,8 milliards de dollars (14,3 mds EUR), des recettes inférieures aux 17,31 milliards attendus par les analystes.
La trésorerie est également déficitaire, le constructeur ayant brûlé 9 milliards de dollars au cours du trimestre, qu'il espère récupérer sur le second semestre.
L'arrêt de la production pendant le confinement, qui faisait suite à la grève de cinq semaines à l'automne 2019, a fait chuter les nombre de voitures disponibles à la vente.
"Notre point d'inventaire le plus bas était au début du mois de juin, et à la fin du deuxième trimestre, nous en avions récupéré une partie", a précisé la directrice financière.
Au 25 juillet, 480.000 véhicules figuraient dans l'inventaire, contre 418.000 au plus bas, a-t-elle détaillé: "Nous pensons que d'ici la fin de l'année (...), notre niveau d'inventaire sera remonté à environ 600.000 unités, le niveau approprié".
Pour se redresser, GM compte notamment sur la présentation, le 6 août, du premier véhicule électrique de sa marque Cadillac, "un moment très important pour notre entreprise, alors que nous allons vers un futur tout électrique", a commenté Dhivya Suryadevara.
"Avec son pire trimestre maintenant derrière elle, GM - comme tous les constructeurs automobiles - est mise au défi de vendre dans un monde rempli d'incertitude pour les consommateurs, les employés et les opérations", a commenté Jessica Caldwell, experte chez Edmunds.com, dans une note.
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