Les 23.000 syndiqués canadiens du secteur automobile menacent de déclencher une grève si les négociations entre le syndicat Unifor et les trois grands constructeurs de Detroit n'aboutissent pas d'ici le 19 septembre, date d'expiration de leurs conventions collectives.
Menacés par la concurrence, notamment mexicaine, les syndiqués canadiens veulent obtenir de GM, Ford et Fiat Chrysler un engagement à investir dans leurs usines au Canada, concentrées dans le sud de l'Ontario (centre).
Les négociations se poursuivent depuis plus de trois semaines.
Unifor négocie en priorité un accord-cadre avec la direction de GM pour le renouvellement de la convention collective des 4.000 syndiqués dans les usines General Motors au Canada, sur les 6.600 membres d'Unifor salariés de GM.
GM possède trois usines en Ontario où sont assemblés des modèles comme Impala, Equinox, Buick Regal. Il fabrique aussi des moteurs, des transmissions et d'autres pièces d'équipement.
Dans les négociations, Unifor réclame à GM d'investir dans son usine d'Oshawa pour développer la production, craignant qu'elle ne ferme dans les prochaines années faute de nouveaux modèles à assembler.
Une éventuelle grève au Canada obligerait, selon le syndicat, les constructeurs à fermer neuf usines aux Etats-Unis faute de pièces détachées.
Quelque 25% des voitures fabriquées en Amérique du Nord l'étaient au Canada avant la crise de 2008, contre seulement 15% aujourd'hui, selon des chiffres communiqués par Unifor. Cette baisse d'activité a aussi frappé les sous-traitants.
Les Etats-Unis, le Canada et le Mexique sont liés par un accord de libre-échange (Aléna) et les constructeurs américains ont développé ces dernières années leur production au Mexique, où la main-d'oeuvre est moins chère.
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