Ghosn privé de rémunération variable

Les actionnaires de Renault ont décidé de suivre la recommandation du conseil d'administration du constructeur français et ont rejeté mercredi l'octroi d'une rémunération variable pour 2018 à l'ancien patron Carlos Ghosn, en raison de ses déboires judiciaires.

Près de 89% des actionnaires, réunis en assemblée générale à Paris, ont choisi de rejeter l'octroi d'une rémunération variable d'un montant de 224.000 euros que M. Ghosn aurait dû toucher au regard de l'atteinte des objectifs financiers qui avaient été fixés.

L'ancien patron, inculpé au Japon pour diverses malversations mais qui clame son innocence, a cependant touché l'an dernier une rémunération fixe de 1 million d'euros brut, une somme qui lui a déjà été versée.

Renault a également privé Carlos Ghosn, déchu de tous ses mandats au sein du groupe au losange, de son indemnité de non-concurrence et de sa rémunération en actions, représentant environ 30 millions d'euros sur plusieurs années, du fait qu'il ne remplissait plus la condition de présence dans l'entreprise.

Il ne peut plus non plus prétendre à une "retraite-chapeau", au motif qu'il n'était pas présent comme mandataire social au moment de faire valoir ses droits à la retraite.

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