General Motors: bénéfice net de 3,3 Mds$ au 3ème trim. (+37%)

Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a maintenu mardi ses prévisions pour l'ensemble de l'année grâce à une demande pour ses véhicules toujours "solide" malgré les turbulences économiques et un apaisement des tensions logistiques.

Le chiffre d'affaires du groupe dirigé par Mary Barra, tiré par les ventes de pick-up et de SUV, a atteint un niveau jamais vu pour un troisième trimestre, à 41,9 milliards de dollars.

Son bénéfice net a augmenté de 37%, à 3,3 milliards de dollars.

Comme d'autres entreprises du secteur automobile, GM profite depuis deux ans d'une situation mêlant une demande forte pour ses véhicules et une offre réduite en raison des problèmes de production liés à la fermeture de ses usines au début de la pandémie, puis à la pénurie de certains composants.

Dans ce contexte, les prix des véhicules vendus ont beaucoup augmenté ces deux dernières années et les constructeurs automobiles américains ont dégagé de juteux bénéfices.

Mais alors que les taux d'intérêt ne cessent de grimper, faisant monter au passage le prix d'un éventuel emprunt pour une voiture, et que l'inflation rogne le portefeuille des automobilistes, certains observateurs craignent un ralentissement des achats automobiles.

GM se veut à cet égard rassurant.

"Nous confirmons nos prévisions pour l'ensemble de l'année malgré un environnement difficile, puisque la demande continue d'être solide pour les produits GM et que nous gérons activement les défis auxquels nous sommes confrontés", a indiqué Mary Barra, citée dans un communiqué.

Le groupe est bien "conscient" des difficultés économiques mais n'a vu "aucun impact direct" sur son activité, a affirmé le directeur financier, Paul Jacobson, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes. "Les prix restent élevés. La demande reste élevée", a-t-il asséné.

 

Lancement plus lent que prévu

Les inventaires ont bien un peu augmenté mais c'est le reflet d'une production plus importante, a avancé M. Jacobson.

Le groupe, qui avait terminé le deuxième trimestre avec 95.000 véhicules fabriqués sans certains éléments, est notamment parvenu à en écouler 75% au cours du troisième trimestre.

GM n'est pas "immunisé" face aux perturbations persistantes dans la chaîne d'approvisionnement mais "nous nous y préparons et nous les gérons très très bien", a-t-il affirmé. Il existe notamment encore quelques "soubresauts" du côté des semi-conducteurs.

GM a au total livré 1,54 million de véhicules pendant le trimestre, soit 17% de plus qu'à la même période en 2021.

L'action de la société montait de 3,5% vers 15H15 GMT à Wall Street.

L'entreprise a, à plusieurs reprises, maintenu les prévisions fixées en février malgré la flambée des prix des matières premières à la suite de la guerre en Ukraine, les blocages liés au Covid-19 en Chine et une pénurie de semi-conducteurs au deuxième trimestre, ce qui a "parfois semblé ambitieux", remarque dans une note Ryan Brinkman, analyste chez JPMorgan.

Mais les résultats du troisième trimestre "montrent clairement que GM est maintenant sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs pour l'année complète, malgré le contexte de consommation et de coûts plus difficile", a-t-il ajouté.

Le constructeur continue par ailleurs à dérouler sa transition vers l'électrique.

Pour le pick-up Chevrolet Silverado qui sera disponible à partir du printemps 2023, il affirme avoir déjà 170.000 réservations. D'autres modèles - Chevrolet Blazer, Chevrolet Equinox et Cadillac CELESTIQ - doivent aussi arriver sur le marché l'an prochain.

Mme Barra a toutefois prévenu lors d'une conférence téléphonique avec des analystes qu'en raison d'un lancement "un peu plus lent que prévu" de la production de cellules de batteries, le groupe n'allait pas produire 400.000 véhicules électriques d'ici la fin 2023 mais plutôt d'ici fin juin 2024. GM prévoit toujours d'atteindre une capacité de production d'un million de véhicules électriques par an d'ici 2025.

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