Francfort termine en léger repli (-0,11%)

La Bourse de Francfort a terminé vendredi la semaine en léger repli, les investisseurs étant toujours dans l'attente du discours du président de la Banque centrale européenne (BCE) à Jackson Hole.

L'indice vedette Dax a cédé 0,11% pour s'établir à 12.167,94 points et le MDax des valeurs moyennes a à l'inverse grignoté 0,08% à 24.762,63 points.

Tout au long de la semaine, l'indice vedette francfortois a évité de prendre des risques, tourné vers la conférence des banques centrales à Jackson Hole aux Etats-Unis, avec notamment le discours très attendu du président de la BCE, Mario Draghi, même si son effet sur les marchés risque d'être limité, selon les analystes.

Après le discours vendredi de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen, qui n'a "eu aucune répercussion sur les marchés", "nous n'attendons pas non plus que le discours de Mario Draghi enflamme les marchés", estiment John Higgins et Paul Ashworth, analystes chez Capital Economics.

Parmi les plus fortes progressions du Dax vendredi, Deutsche Börse finit en tête (+1,26% à 90,63 euros), devant le groupe de chimie Bayer (+1,21%, à 109 euros) et l'énergéticien RWE (+1,18% à 21,04 euros).

Le constructeur automobile Volkswagen, dont un ingénieur a été condamné vendredi à 40 mois de prison par un tribunal américain dans le scandale du Dieselgate, a perdu 0,20%, pour finir à 127,35 euros.

Mauvais élève de cette journée, Deutsche Post a terminé lanterne rouge du Dax (-0,87% à 34,73 euros), derrière le fabricant de gaz industriels Linde (-0,81%, à 164,85 euros).

La séance francfortoise a également été marquée par la publication d'indicateurs conjoncturels allemands : l'office des statistiques Destatis a ainsi confirmé la croissance économique de 0,6% enregistrée par l'Allemagne au deuxième trimestre (0,7% au premier trimestre).

Destatis a également annoncé que le pays, en pleine campagne électorale avant les législatives du 24 septembre, a dégagé selon des chiffres encore provisoires un excédent budgétaire au premier semestre de 18,3 milliards d'euros, du jamais vu depuis la Réunification.

Francfort va affronter la semaine prochaine plusieurs indicateurs à même de lui fournir une impulsion.

La BCE publiera lundi le chiffre des crédits au secteur privé en zone euro, dont la croissance avait ralenti en juin. Mardi, le troisième indicateur de confiance allemand, le GfK du moral des consommateurs, fournira des indices supplémentaires sur l'humeur des acteurs économiques allemands, après le ZEW pour les investisseurs et l'Ifo pour les entrepreneurs, déjà dévoilés.

Francfort scrutera également les chiffres sur l'inflation en Allemagne (mercredi) et en zone euro (jeudi) pour le mois d'août, qui pourraient "jouer un rôle important dans la décision de (politique monétaire) de la BCE début septembre", d'après Christoph Weil, économiste de Commerzbank.

Le taux de chômage allemand en août est également attendu jeudi. Au plus bas depuis des mois, il ne devrait pas réserver de surprise.

© 2017AFP