France et Japon veulent coopérer dans l'automobile

La France et le Japon vont explorer des possibilités de coopération dans l'industrie automobile, au delà de l'alliance formée par les constructeurs Renault et Nissan, ont annoncé lundi les ministres de l'Economie des deux pays.

Bruno Le Maire et son homologue Hiroshige Seko "sont convenus d'instaurer un dialogue pour échanger sur les transformations significatives de l'industrie automobile et pour développer la coopération franco-japonaise dans le secteur de l'industrie automobile", selon un communiqué commun.

Ce dialogue portera en particulier sur les sujets du "véhicule autonome, de la batterie électrique, du véhicule électrique, du véhicule à hydrogène", selon la même source.

Les deux ministres ont indiqué avoir échangé par téléphone lundi. Ils en ont profité pour réaffirmer le soutien des gouvernements français et japonais à l'alliance entre Renault et Nissan.

Les deux constructeurs automobiles ont traversé une période de crise après l'arrestation en fin d'année dernière au Japon de leur patron emblématique Carlos Ghosn, mis en examen pour diverses malversations.

Un projet de fusion entre Renault et le groupe italo-américain Fiat Chrysler pour former un nouveau géant mondial du secteur automobile avait provoqué au printemps une nouvelle montée des tensions au sein du partenariat franco-japonais. Nissan n'avait pas caché ses réticences envers un mariage qui risquait de le marginaliser au sein du nouvel ensemble.

Le constructeur japonais avait trouvé un soutien de poids auprès de l'Etat français, premier actionnaire de Renault avec 15% du capital, qui avait fait avorter le projet, 11 jours seulement après son annonce.

Paris insiste pour que Renault donne la priorité à une consolidation de son alliance avec Nissan, avant tout autre projet de consolidation.

Cette position a été réitérée vendredi par le commissaire aux participations de l'Etat français Martin Vial alors que des rumeurs ont évoqué pendant l'été de nouvelles discussions entre Renault et Fiat Chrysler pour tenter de relancer le projet de fusion.

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