Ford veut supprimer 1.150 emplois au Royaume-Uni

Le constructeur américain Ford prévoit de supprimer 1.150 emplois au Royaume-Uni dans le cadre d'une vaste restructuration de ses activités en Europe, a annoncé vendredi le syndicat britannique Unite.

Unite indique dans un communiqué que le géant américain entend supprimer 1.000 emplois dans l'usine de Bridgend au Pays de Galles qui fabrique des moteurs et le reste dans les activités de transport ce qui affectera des conducteurs de camions.

Ford avait dévoilé la veille une profonde réorganisation de ses activités en Europe qui se traduira par des suppressions d'emplois, qu'il n'avait pas chiffrées, afin de relancer une compétitivité jugée insuffisante.

Le constructeur possède 54.000 employés en Europe dont 13.000 au Royaume-Uni, pays où il fabrique principalement des moteurs mais n'assemble pas de voitures.

"Il y a plusieurs facteurs derrière cette triste nouvelle, les principaux étant liés aux difficiles conditions de marché pour les constructeurs automobiles en général, un manque de cohérence dans la stratégie industrielle du gouvernement britannique et l'incertitude créée par le Brexit", estime Des Quinn, responsable national pour l'industrie automobile chez Unite.

Ford n'a de son côté pas confirmé les chiffres de Unite et a indiqué mener des consultations avec les syndicats, selon la presse britannique.

Le deuxième constructeur américain, qui souffre depuis des années d'une perte de parts de marché et d'une rentabilité insuffisante en Europe, affirme vouloir "renouer avec la rentabilité à court terme".

Ford souligne qu'il va revoir son portefeuille de produits, considéré par des experts comme peu adapté aux tendances du marché européen. La part de marché de la marque à l'ovale bleu s'est effondrée depuis une vingtaine d'années, passant de près de 11% des ventes en 2000 à 6,4% l'an dernier.

L'américain n'est pas le seul à tailler dans ses effectifs.

Jeudi, le constructeur britannique Jaguar Land Rover, qui appartient à l'indien Tata Motors, a annoncé jeudi la suppression de 4.500 emplois, soit plus de 10% de ses effectifs, face à une activité déprimée par le diesel, la Chine et les incertitudes du Brexit.

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