Fin mars, Ford a annoncé la fermeture de trois de ses quatre usines en Russie pour se limiter aux véhicules utilitaires sur ce marché qui peine à se remettre de son effondrement de 2012-2016. La production de véhicules de tourisme doit prendre fin d'ici fin juillet, entraînant des licenciements massifs.
Ford va donc vendre deux usines d'assemblage à Naberejnye Tchelny (Tatarstan) et à Saint-Pétersbourg "par appel d'offre", a déclaré Denis Mantourov, cité par les agences russes.
Jeudi, l'usine de la région de Saint-Pétersbourg a officiellement fermé ses portes, malgré des mois de protestation de ses ouvriers.
Ford et son partenaire local, Sollers, qui forment la co-entreprise Ford Sollers, ont décidé de restructurer leurs activités afin de se concentrer sur les véhicules utilitaires légers. Le constructeur américain va céder le contrôle de cette société commune à Sollers, qui en détiendra 51%.
Ce projet implique de fermer, en plus des deux usines d'assemblage mises en vente, une usine de moteurs à Elabouga (Tatarstan).
Ford Sollers ne conservera ainsi qu'une seule usine dans le pays, à Elabouga, où sont produits les utilitaires Transit. Début juin, le groupe a signé un contrat spécial d'investissement avec le ministère de l'Industrie pour le développement du modèle Transit.
La co-entreprise Ford Sollers a été lancée en 2011, lorsque le marché automobile russe était considéré comme le plus prometteur d'Europe, attirant des investissements massifs des grands constructeurs mondiaux. Il a depuis diminué de plus de moitié entre 2012 et 2016.
En tout, la co-entreprise a investi 1,5 milliard de dollars dans ses grands projets russes, dont l'usine de moteurs d'Elabouga, qui n'a été ouverte qu'en 2015.
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