Ford et Baidu investissent dans un fabricant de capteurs

Le constructeur automobile américain Ford et le groupe internet chinois Baidu ont réalisé un investissement commun de 150 millions de dollars dans Velodyne, un fabricant californien de capteurs utilisés sur les véhicules autonomes, selon un communiqué publié mardi.

Velodyne est spécialisé dans les capteurs laser dits Lidar (light, detection and ranging), qui permettent de créer des images numériques en 3D utiliser pour cartographier l'environnement, localiser et identifier des objets, et éviter des collisions. L'entreprise dit pouvoir recueillir des données exactes au centimètre près dans un rayon de 200 mètres.

"Notre investissement est un signe clair de notre engagement à rendre des véhicules autonomes accessibles pour les consommateurs autour du monde", a commenté Raj Nair, un responsable de Ford cité dans le communiqué.

"Depuis le tout début de notre programme de véhicules autonomes, nous considérons le Lidar comme un outil clé en raison de ses capacités de détection et de la manière dont il complète le radar et les caméras", a-t-il relevé.

Baidu voit aussi son investissement comme un moyen pour "accélérer (ses) efforts dans la conduite autonome", indique un responsable de son programme de voitures sans chauffeur, Jing Wang, également cité dans le communiqué.

Ford et Baidu, souvent présenté comme le Google chinois, font partie des nombreux acteurs du secteur automobile ou technologique qui travaillent actuellement sur des projets de voiture sans chauffeur.

Le constructeur américain cherche notamment à étendre sa présence dans la Silicon Valley. Il avait ouvert début 2015 un centre de recherche à Palo Alto et il a déjà annoncé plus tôt cette année un investissement d'un peu plus de 180 millions de dollars dans une autre entreprise californienne, Pivotal, spécialisée dans les logiciels.

Lors du salon d'électronique grand public de Las Vegas en janvier, il avait également affiché son intention de tripler cette année sa flotte de voitures sans chauffeur utiliser pour des tests aux Etats-Unis, pour la porter à 30 véhicules.

"Dans le secteur, quelqu'un pourrait avoir un véhicule totalement autonome d'ici la fin de la décennie", a réaffirmé le patron du groupe, Mark Fields, mardi lors d'une interview sur la chaîne CNBC.

"Il ne sera probablement pas largement disponible", peut-être seulement dans les villes au début, a-t-il reconnu, "mais cela arrive, et nous voulons être à l'avant-garde là-dessus".

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