Fonderies : les syndicats réfutent le fonds de 50 millions

Le fonds de 50 millions d'euros pour accompagner la reconversion des salariés des fonderies sous-traitantes automobiles, "ce n'est pas ce qu'on demande", a affirmé à l'AFP Jean-Philippe Juin, délégué CGT des Fonderies Alu d'Ingrandes, dans la Vienne.

"Ces 50 millions, ce n'est pas ce qu'on demande. En clair c'est payer les licenciements", a-t-il dit, expliquant que les salariés souhaitaient au contraire "un vrai investissement sur l'outil de travail".

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé lundi la création de ce fonds dans lequel l'Etat mettra 30 millions, les constructeurs Renault et Stellantis 10 millions chacun, alors que les régions seront invitées à y participer aussi.

Ce plan s'adresse notamment à trois équipementiers automobiles de la Vienne et de l'Indre, des filiales du groupe Gupta totalisant quelque 850 salariés, qui ont été placées en redressement judiciaire le 20 avril.

A Ingrandes, deux unités sont implantées l'une à côté de l'autre : Liberty Fonte dont la production de carters pour diesel n'étant plus porteuse et dont la fermeture était déjà actée, et Liberty Alu, qui fabrique notamment des culasses, un produit plus porteur.

Les syndicats de ces deux structures demandent à ce que ces usines puissent bénéficier de financements via le plan de relance du gouvernement, estimant les besoins à quelque 20 millions pour l'aluminium et 5 à 12 millions pour la fonte.

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