Fonderies du Poitou Fonte (FPF) : 3 repreneurs potentiels

En plus du groupe anglo-indien Liberty House qui avait déjà manifesté son intérêt, deux nouvelles offres ont été déposées jeudi pour la reprise groupée des deux sous-traitants automobiles de Renault, les Fonderies du Poitou Fonte (FPF) et l'usine mitoyenne Saint-Jean Industries Alu, basées à Ingrandes-sur-Vienne (Vienne), a-t-on appris de sources concordantes.

Les repreneurs potentiels avaient jusqu'au 28 février minuit pour déposer leurs offres, sur lesquelles se prononceront les tribunaux de commerce de Lyon, le 19 mars pour la reprise de Saint-Jean Industries Alu, et de Poitiers, le 21 mars, pour celle de FPF.

La justice commerciale a deux options, "statuer définitivement sur le sort des deux usines ou prolonger la période de redressement", a précisé à l'AFP l'avocate des salariés Me Malika Ménard. FPF (408 emplois) qui fabrique des blocs moteurs, a été placé en redressement judiciaire en février 2019 et Saint-Jean-Industries Alu (ex-Fonderies Alu, près de 350 emplois) en novembre 2018.

Le propriétaire de FPF Jérôme Rubinstein avait déjà affirmé qu'une offre groupée pour les deux sites lui semblait "la meilleure solution industrielle".

Les deux nouvelles offres "répondent à cet impératif", a précisé à l'AFP Géry Bégeault, secrétaire CGT du CSE de Saint-Jean-industries Alu. L'une émane d'une société allemande, "Schrüfer qui reprendrait 310 salariés en CDI sur un total de 750 cumulé sur les deux usines", selon le syndicaliste.

Le troisième repreneur potentiel est la société américaine Sekco qui détient notamment la fonderie de Niederbronn, en Alsace. L'Américain est prêt à reprendre 335 salariés sur les quelque 400 de FPF et 244 sur les quelque 330 employés par St-Jean-Industries Alu.

Une première offre avait été déposée en janvier 2019 par Liberty House, filiale du groupe GFG Alliance, pour la reprise de St-Jean-Industries Alu, seule usine en redressement à l'époque, selon Me Ménard.

Entretemps, l'usine partenaire FPF a été à son tour placée en redressement en février. "A la lumière de cette nouvelle configuration Liberty a manifesté son intérêt pour la reprise des deux usines et devait déposer une nouvelle offre en ce sens", a déclaré Me Ménard.

Un porte-parole du groupe anglo-indien a confirmé par courriel depuis Londres à l'AFP jeudi après-midi son intention de "déposer une offre de reprise pour les deux sites (alu et fonte)", mais n'était pas immédiatement en mesure de communiquer les détails de la nouvelle offre.

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