Fonderie du Poitou Alu : accord syndicats-Renault, sursis jusqu'au 30 juin

Les syndicats de la Fonderie du Poitou Alu ont trouvé mardi soir un accord financier avec Renault, unique client de ce sous-traitant automobile en redressement judiciaire, pour produire des culasses jusqu'au 30 juin, date probable de fermeture de l'usine, a-t-on appris mercredi auprès de l'intersyndicale.

"On a trouvé un accord avec Renault sur l'accompagnement financier des salariés jusqu'au 30 juin", a expliqué à l'AFP Jean-Philippe Juin, délégué syndical CGT et porte-parole de l'intersyndicale CGT/CFE-CGC de cette entreprise de 300 salariés. "De notre côté, nous devrons produire d'ici là 75.000 culasses pour Renault".

Selon le syndicaliste, le tribunal de commerce de Paris devrait statuer mardi sur une "prolongation de la période d'observation (ndlr: du redressement judiciaire)" jusqu'au 30 juin, une liquidation avant cette date restant toutefois possible.

L'intersyndicale poursuit par ailleurs ses négociations avec l'Etat sur "l'accompagnement social" des futurs licenciés. Elle souhaite notamment un départ à la retraite anticipé des plus de 57 ans, ce que l'Etat refuse selon M. Juin. Leur prochaine réunion est prévue le 21 avril.

Fonderie du Poitou Alu, basé à Ingrandes-sur-Vienne, était une filiale du groupe Alvance de l'Indo-Britannique Sanjeev Gupta jusqu'à son placement en redressement judiciaire il y a un an. En difficulté depuis plusieurs années, ce sous-traitant automobile n'a pas réussi à trouver de repreneur.

L'usine mitoyenne, Fonderie du Poitou Fonte, qui produisait pour Renault des carters diesel, a fermé ses portes cet été.

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