Fin de grève à Mahle-Behr à Rouffach

La grève qui paralysait l'usine de l'équipementier automobile Mahle-Behr de Rouffach (Haut-Rhin) depuis une semaine a pris fin mercredi après-midi, a-t-on appris auprès des syndicats CFDT et Unsa du site.

Un accord a été trouvé avec la majorité des syndicats sur les mesures du plan social (plan de sauvegarde de l'emploi, PSE) qui supprimera 236 emplois sur 640 d'ici à mi-2021.

Les négociations ont débouché sur une prime de 22.000 euros et une indemnité de 1.100 euros par année d'ancienneté en cas de départ volontaire, des montants portés à respectivement 42.000 euros et 1.700 euros pour un départ contraint, a détaillé Denis Pieczynski, délégué Unsa.

L'entreprise instaure également un congé de reclassement et une "transition de fin de carrière" allégeant le temps de travail trois ans avant le départ en retraite, avec paiement intégral du salaire pendant un an et à 80% les deux années suivantes, a-t-il poursuivi.

Une augmentation générale des salaires de 2% en 2020 et le versement d'une prime, de 1.000 euros cette année et 500 euros en 2021, ont également été obtenus, a relaté M. Pieczynski.

La quasi-totalité des salariés s'étaient mis en grève jeudi dernier, entraînant le blocage de l'usine de climatiseurs et éléments de chauffage pour l'automobile.

Le site de Rouffach du groupe allemand Mahle-Behr a déjà perdu 500 emplois depuis 2013, à la suite de deux accords de compétitivité et d'un premier PSE. Le nouveau plan social de 236 postes, annoncé en octobre dernier, découle de l'arrêt programmé de sa production de climatiseurs.

© 2020AFP