Fin des sanctions en Iran: l'Allemagne auto sur les rangs

Le vice-chancelier et ministre de l’économie allemand, Sigmar Gabriel, envisage de se rendre prochainement en Iran afin de renforcer les liens économiques entre les deux pays après l'accord trouvé entre Téhéran et les grandes puissances sur le nucléaire, a fait savoir mardi le ministère.

Le vice-chancelier et ministre de l'Economie allemand, Sigmar Gabriel, envisage de se rendre prochainement en Iran afin de renforcer les liens économiques entre les deux pays après l'accord trouvé entre Téhéran et les grandes puissances sur le nucléaire, a fait savoir mardi le ministère.

"Il y a actuellement des réflexions au ministère de l'Economie pour voyager prochainement en Iran", sans qu'aucune date ne soit encore fixée, a indiqué à l'AFP une porte-parole du ministère, faisant part d'un "grand intérêt du côté de l'économie allemande pour une normalisation et un renforcement des relations économiques avec l'Iran".
La fédération allemande des chambres de commerce et d'industrie (DIHK) a de son côté affirmé que son président Eric Schweitzer avait été convié à accompagner en Iran de dimanche à mardi Sigmar Gabriel, actuellement en voyage en Chine.

Après des mois de négociations, l'Iran et les grandes puissances (Russie, France, Etats-Unis, Chine, Royaume-Uni et Allemagne) sont parvenus à finaliser mardi à Vienne un accord sur le nucléaire iranien, qui rend quasi impossible la construction d'une bombe atomique par Téhéran pendant plusieurs années en échange de la levée progressive des sanctions internationales contre le pays.

Cette perspective a été saluée par la puissante fédération allemande de l'industrie BDI, qui juge "réaliste" un volume d'exportations allemandes vers l'Iran à moyen terme de plus de 10 milliards d'euros, contre 2,4 milliards d'euros en 2014.

De "nouvelles chances" se présentent notamment pour les secteurs allemands des machines-outils, de l'automobile et de la chimie, estime le BDI.

La fédération allemande des machines-outils VDMA a elle chiffré à 8 milliards d'euros le potentiel du marché iranien dans ce secteur. "Une part de marché de 15% à 20% aussi bien pour les machines-outils allemandes qu'italiennes serait un grand succès", estime la VDMA dans un communiqué.

© 2015AFP