Fiat, l'entreprise symbole de l'Italie

Fiat, entreprise symbole de l'Italie, a réussi un redressement spectaculaire sous la férule de son patron Sergio Marchionne mais doit maintenant lui trouver un remplaçant.

L'histoire de Fiat, fondée en 1899 à Turin (nord), est liée à celle de la Péninsule à travers la figure charismatique de l'"Avvocato" Gianni Agnelli.

Ami des puissants, le patron légendaire, qui a incarné de 1966 à 1996 l'entreprise lancée par son grand-père, a été l'ambassadeur itinérant de l'Italie, assurant à Fiat une place parmi les grands de l'automobile.

Son petit-fils, John Elkann, a pris la présidence du groupe en 2010, à seulement 34 ans, en remplacement de Luca Cordero di Montezemolo, autre figure de l'économie italienne. La famille Agnelli contrôle toujours l'entreprise avec plus de 30% du capital.

Mascotte du constructeur qui a fait sa réputation dans le monde entier, en particulier grâce au cinéma qui l'a rendue populaire, la Fiat 500 a été relookée en 2007 avec un incontestable succès.

Le groupe possède les marques Fiat, Lancia, Alfa Romeo et Maserati, ainsi que l'un des grands quotidiens italiens, La Stampa. En revanche, CNH (machines agricoles et engins de construction) et Iveco (camions et bus) sont désormais réunis au sein d'un groupe distinct, CNH Industrial, lui aussi contrôlé par la famille Agnelli.

Fin 2017, le groupe FCA comptait 159 usines et 236.000 salariés dans le monde, et restait le premier employeur privé d'Italie.

L'activité a cependant changé dans la péninsule, à l'image de l'usine Mirafiori de Turin, qui débitait 500.000 voitures par an dans les années 1960 et se voit réorientée vers la production plus élitiste de SUV Alfa Romeo et Maserati.

Au bord du gouffre au début des années 2000, le groupe a remonté la pente de façon spectaculaire et renoué avec les bénéfices en 2005, grâce à l'arrivée aux commandes un an plus tôt de l'Italo-Canadien Sergio Marchionne.

Fiat, qui compte profiter de la crise pour grimper dans la hiérarchie de l'automobile mondiale, a finalisé en juin 2008 son alliance avec Chrysler, sortie du dépôt de bilan.

M. Marchionne est également devenu directeur général du constructeur américain, dont Fiat détient 20%, avant de pouvoir monter à 35% par étapes et d'en prendre éventuellement le contrôle à partir de 2013.

Le groupe italien a en revanche échoué à reprendre l'allemand Opel.

Fiat a eu un passage à vide en 2009 à cause de la crise mondiale, avant de se reprendre et d'accumuler les années record, parvenant même fin juin à ramener à zéro sa dette nette industrielle.

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