Cette décision a été prise "après un examen approfondi des réalités économiques, de l'attrition du marché et de la surcapacité de l'industrie des batteries industrielles de traction", selon le communiqué du groupe, obtenu jeudi par l'AFP.
Exides Technologies assure rechercher "activement" des repreneurs pour son site de Lille. Un plan de sauvegarde de l'emploi comprenant "des opportunités de reclassement internes et externes" est prévu.
Il ne devrait pas y avoir de licenciements avant "début 2026", selon une source proche du dossier interrogée par l'AFP.
"C'est un véritable coup de massue", a réagi dans un communiqué le syndicat FO Métaux. "Ce sont 200 emplois directs qui sont menacés, avec des conséquences dramatiques pour les salariés, leurs familles et tout le tissu économique local".
Située dans le quartier de Lille-Sud, l'usine d'Exide Technologies, qui est un site industriel depuis la fin du XIXe siècle, est aussi au coeur d'une vaste affaire de contamination au plomb dans les sols environnants.
En septembre dernier, des élus écologistes avaient alerté sur des taux de concentration de plomb anormalement élevés, y compris en dehors d'un périmètre défini par la préfecture en 2023.
"Nous coopérons pleinement avec les autorités pour garantir le respect de toutes les normes légales et environnementales", selon une déclaration de la direction de l'entreprise transmise à l'AFP.
En matière de dépollution, "Exide respectera strictement toutes ses obligations environnementales", a encore souligné la direction.