Europcar trouve un accord pour effacer une partie de sa lourde dette

Le loueur de voitures en difficulté Europcar, victime de la chute du tourisme provoquée par la crise sanitaire, a annoncé jeudi avoir conclu un accord de principe avec ses créanciers pour effacer une grande partie de sa lourde dette.

Cet accord prévoit notamment la conversion en capital d'obligations, pour un montant de 1,1 milliard d'euros, alors que la dette "corporate" du groupe, vis-à-vis de banques ou de fonds d'investissement, atteignait 1,3 milliard d'euros fin septembre.

A l'issue de l'opération, ces créanciers détiendront entre 92% et 97% d'Europcar, en fonction du niveau de participation des actionnaires existants à l'opération.

L'approbation de l'assemblée générale est encore nécessaire avant la mise en oeuvre de l'accord mais Europcar souligne que la société d'investissement Eurazeo, qui détient 29,9% de son capital, lui a affirmé son soutien.

Evoquant un accord qui "crée un cadre favorable à la pérennité des activités du groupe", la présidente de son directoire, Caroline Parot, s'est dite confiante en sa capacité "à pouvoir pleinement bénéficier de la reprise et du redressement progressif du secteur des voyages et des loisirs".

Cette conversion de dette s'accompagne de l'injection de nouvelles liquidités avec un apport en capital de 250 millions d'euros et un nouveau financement de flotte pour 225 millions d'euros.

Avec cet accord, Europcar entend pouvoir mettre en oeuvre son plan +Connect+", visant une offre plus flexible et connectée, alors que le marché de la location de véhicules a grandement souffert de la crise sanitaire.

Fin mai, le loueur de voitures américain Hertz, plus que centenaire, s'était placé sous le régime américain des faillites, lui aussi victime de la pandémie.

© 2020AFP