La société avait publié une perte nette de 55,8 millions d'euros pour 2015, en raison d'éléments exceptionnels liés à son introduction en Bourse la même année.
Europcar a en outre tenu son objectif d'améliorer son excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté l'année dernière par rapport à l'exercice précédent, à 254 millions d'euros (+3 millions), et a confirmé ses objectifs financiers à l'horizon 2020, selon un communiqué publié mercredi.
Ses objectifs restent donc de dégager à la fin de la décennie des revenus "supérieurs à trois milliards d'euros", contre 2,15 milliards en 2016, et une marge d'Ebitda ajusté, hors "nouvelles solutions de mobilité", supérieure à 14%. Elle s'est établie à 11,8% en 2016 (+0,1 point).
L'activité, en hausse de 0,4% l'an dernier, a souffert d'effets de change, puisqu'à taux de changes constants, elle a crû de 3%, selon Europcar qui a exceptionnellement décidé d'allouer 50% de son bénéfice net au versement de dividendes.
La nouvelle présidente du directoire d'Europcar, Caroline Parot, a indiqué que son entreprise avait pris cette décision en raison d'une "très bonne génération de cash-flow" (flux de trésorerie) l'année dernière, et "d'un plan d'acquisitions qui a été bien mené mais qui aurait pu être supérieur".
"Compte-tenu de cela, nous avons décidé de faire un retour supplémentaire aux actionnaires" au titre de 2016, a-t-elle ajouté dans un entretien téléphonique avec l'AFP, la politique d'Europcar en la matière restant d'allouer 30% du bénéfice aux dividendes.
Côté bilan, Mme Parot s'est dite "particulièrement satisfaite" d'une "performance très solide" de son entreprise, en particulier "dans le contexte des attentats et du Brexit", la dévaluation de la livre sterling étant la principale contributrice aux effets de change négatifs sur le chiffre d'affaires.
Elle a noté qu'Europcar dégageait un bénéfice net, "la première fois depuis de très nombreuses années", et fait valoir qu'Europcar, comme elle l'ambitionnait, avait multiplié les acquisitions l'année dernière, pour un total de 47 millions d'euros, qu'il s'agisse de franchisés ou d'entreprises spécialisées dans les "solutions de mobilité" comme l'autopartage.
Pour 2017, Europcar a dit notamment viser une "croissance organique du chiffre d'affaires au-dessus de 3%", une marge d'Ebitda supérieure à celle de 2016 et un ratio de distribution des dividendes supérieur à 30%.
"Nous sommes très confiants sur l'atteinte de l'ensemble de nos objectifs", a affirmé Mme Parot.
Enfin, Europcar s'est félicité d'avoir bénéficié, comme d'autres sociétés de location de voitures, d'un non-lieu prononcé lundi par l'autorité de la concurrence, saisie de pratiques anticoncurrentielles dans les gares et les aéroports.
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