Le changement de fiscalité automobile (malus automobile) qui intervient en début d’année fragilise encore plus tout effort de reprise les consommateurs et les professionnels, échaudés par l’insécurité financière de la fiscalité automobile, risquent de reporter leurs choix décisifs pour l’achat de leur véhicule avant la fin d’année. Il y a urgence de rouvrir ces activités, sous réserve d’appliquer un protocole sanitaire renforcé à paraitre ces prochains jours. Il est temps de faire confiance dans nos entreprises !
Des entreprises au bord du précipice
Causé par la fermeture des showrooms et l’interdiction d’accueillir du public, le second confinement impacte particulièrement les professionnels de l’automobile qui réalisent essentiellement du commerce ; on retrouve aussi en première ligne, les entreprises dont le code d’activité correspond à celui de la réparation, autorisées à ouvrir, alors qu’elles font essentiellement de la vente.
L’étude nous dévoile un premier indicateur alarmant qui concerne le chiffre d’affaires : 66% des entreprises estiment avoir perdu au minimum 50% de leur CA entre novembre 2019 et novembre 2020. Une conséquence qui vient confirmer un autre constat sans appel : 27% des professionnels interrogés ont la volonté d’annuler leur commande auprès de leurs fournisseurs prévue à la fin de l’année 2020.
Par ailleurs, beaucoup de vendeurs sont des agents rattachés à un réseau constructeur, lequel impose des objectifs de vente irréalisables cette année et qui ne semblent pas avoir été revus à la baisse. Il est certain que pour nombre d'entre eux, cela peut se traduire par non seulement une perte de commissions mais aussi des difficultés avec le constructeur. La crise est aussi particulièrement ressentie pour les vendeurs de véhicules orientés vers une clientèle professionnelle.
A ces difficultés s’ajoute le délai d'immatriculation sur la plateforme ANTS des véhicules importés, moyenne allant au-delà des 50 jours, qui pénalise en conséquence la vente et se répercute sur la trésorerie. Le malus automobile étant celui du jour de l’édition du certificat d’immatriculation, les dossiers déposés aujourd’hui dans l’ANTS se verront appliquer le nouveau malus 2021.
Le Click N’Collect ne sauve pas le chiffre d’affaires
47,4% des répondants estiment que le click N’Collect ne les a pas du tout aidés à sauver les ventes. Le premier confinement avait déjà laissé des traces : le cumul de stock pour les entreprises n’a toujours pas été écoulé et il s’élève aujourd’hui, pour certains d’entre eux, jusqu’à plusieurs millions d’euros. En conséquence, l’augmentation des stocks immobilisés entraîne à son tour de grandes difficultés financières exponentielles. Les chefs d’entreprises craignent énormément un effet boule de neige hors de tout contrôle tant les sommes en jeu peuvent vite gripper l’activité de la vente.
Les commandes de fin d'année représentent un certain volume de véhicules qu'il faut honorer auprès des fournisseurs alors que les banques ne veulent pas s’engager auprès des entreprises au vu des sommes représentées et de l’insécurité juridique et financière dues à la fiscalisé automobile en France. Le business model des entreprises repose essentiellement sur le roulement de leur stock. Elles sont à la recherche de trésorerie pour financer les véhicules déjà commandés. En définitive, pour éviter des dépôts de bilan en nombre, il est urgent d’autoriser la réouverture des activités de vente de véhicules.
Entretien Réparation même tendance
Du côté de l’activité d’entretien-réparation, notre enquête révèle que traditionnellement les mois de novembre et de décembre représentent 20 % du chiffre d’affaires annuel des garages (source EBP MéCa, éditeur spécialisé de logiciel de gestion de garage).
Or, même si ces activités sont autorisées à ouvrir pendant le confinement, le mois de novembre 2020 devrait enregistrer une baisse d’activité d’au moins 30 %. C’est par conséquent tout le secteur automobile qui est durement impacté.