"Enormes" déficits de compétitivité chez Opel, selon Tavares

Le patron de PSA, Carlos Tavares a relevé mardi d'"énormes" déficits de compétitivité chez le constructeur allemand Opel qu'il a récemment repris avec comme objectif de le rendre profitable.

"Opel peut se dire, +si PSA a fait ça, pourquoi nous on n'y arriverait pas?+ " a déclaré le dirigeant à propos de son groupe, qui avait frôlé la faillite en 2014 avant d'effectuer un spectaculaire rétablissement.

"Quand je vois la qualité des gens chez Opel, je me retrouve quatre ans en arrière chez PSA, je trouve des gens (...) qui ont envie de bien faire, il faut qu'on leur donne de la liberté, de l'espace de respiration", a plaidé M. Tavares, alors qu'un plan stratégique doit être présenté début novembre.

Des équipes de PSA ont été dépêchées auprès d'Opel, pour comparer les indicateurs de performance dans tous les domaines. Or, a confié le dirigeant d'entreprise, "les écarts" avec le groupe français sont "dans certains cas (...) énormes".

Il a en revanche éludé la question de l'emploi. M. Tavares avait assuré au moment du rachat en mars qu'il ne serait pas nécessaire de fermer des usines d'Opel/Vauxhall tant qu'elles parviendraient à respecter des objectifs de productivité, estimant que la solution consistant à fermer des sites était "simpliste".

En annonçant l'achat d'Opel et Vauxhall à General Motors en mars, M. Tavares avait dit vouloir remettre l'entreprise dans le vert d'ici à 2020, alors qu'elle perd de l'argent depuis le début du XXIe siècle. L'acquisition a été bouclée le 1er août.

Le patron de PSA, depuis le salon de l'automobile de Francfort, s'est dit "confiant" dans la capacité d'Opel à atteindre cet objectif.

tq/dar/eb

© 2017AFP