En Norvège, 50% des VN sont tout ou partie électriques

Les véhicules tout ou partie électriques représentent la moitié des nouvelles immatriculations en Norvège depuis le début de l'année, a annoncé lundi la pétromonarchie, qui ambitionne de ne plus vendre de voitures à moteur exclusivement thermique après 2025.

Le ministre du Climat et de l'Environnement, Vidar Helgesen, a salué un "jalon". "Le secteur du transport est le plus gros défi de la politique climatique dans la décennie à venir. Nous devons réduire les émissions d'au moins 40% d'ici 2030 et (...) cela passe par l'électrification du parc automobile", a-t-il dit à l'AFP.

Les ventes de voitures électriques ont représenté 17,6% des nouvelles immatriculations en janvier et celles de véhicules hybrides 33,8%, selon les chiffres du Conseil d'information sur le trafic routier (OFV). En février, cette proportion était de respectivement 15,8% et 32%.

"Il est important de démontrer qu'il est possible de parvenir à une transition technologique et à une transformation du marché dans le transport. À cet égard, la Norvège est un laboratoire politique où l'on démontre que ça peut aller vite pour peu qu'on ait les bons mécanismes incitatifs", a ajouté M. Helgesen.

Bien qu'il soit le plus gros producteur de pétrole d'Europe de l'Ouest, le pays scandinave taxe très lourdement les voitures diesel ou essence et encourage l'achat de véhicules "propres" en les exemptant de la quasi-totalité des taxes.

Leurs propriétaires bénéficient de nombreux autres avantages, tels que la gratuité des péages urbains, des ferries et du stationnement sur les parkings publics, mais aussi la possibilité de circuler dans les couloirs de bus.

Les autorités norvégiennes se sont fixé l'an dernier l'objectif qu'aucune des voitures neuves vendues dans le pays après 2025 ne soit à énergie exclusivement fossile.

"Un des principaux défis en Norvège aujourd'hui est de mettre en place suffisamment de points de charge", a souligné Christina Bu, responsable de l'Association norvégienne pour la voiture électrique. "Il nous reste beaucoup à faire sur ce point, surtout s'agissant de la recharge rapide" le long des grands axes, a-t-elle déclaré à l'AFP.

À Oslo, plus de 60% de la population vit en appartement et peine donc à avoir accès à des points de charge, a-t-elle aussi souligné.

Encore handicapées par une autonomie limitée et des prix élevés pour les plus gros modèles comme la Tesla, les voitures électriques font face à la popularité croissante des hybrides.

Les ventes de ces voitures combinant moteur à combustion et moteur électrique ont été dopées par l'arrivée de nouveaux modèles et par une refonte de la fiscalité norvégienne, désormais corrélée au niveau d'émissions polluantes plutôt qu'à la puissance de la motorisation.

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