Emissions Diesel : Ford et Opel devant la commission

Des représentants des constructeurs automobiles Ford et Opel ont été entendus mercredi par la commission technique mise en place par le gouvernement français sur les émissions des diesel à la suite du scandale Volkswagen, a-t-on appris de sources concordantes.

"Nous avons été invités à donner notre opinion et nos réponses techniques sur les mesures réalisées par l'Utac", le laboratoire chargé par la commission de mener des tests sur une centaine de véhicules, a expliqué à l'AFP une source proche de Ford.

Cette invitation a été suscitée par les résultats des tests concernant un monospace Ford C-Max 1,5 diesel, qui "dans le cadre de certaines mesures réalisées (...) avait des écarts de certains polluants qui était supérieurs au facteur de multiplication que l'Utac s'était donné comme valeur acceptable", un rapport de un à cinq, a ajouté cette source sous couvert d'anonymat.

Ford a insisté sur le fait que ses véhicules n'étaient équipés d'"aucun logiciel de truquage, et cela a été reconnu par la commission", a-t-elle indiqué. Et le constructeur est d'accord quant à "la cohérence des chiffres" relevés par l'Utac, selon elle.

Opel (groupe General Motors) a été entendu dans la foulée, selon une source proche du dossier. Celle-ci a précisé à l'AFP que le modèle mis en cause était le monospace Zafira diesel. Lors de tests dynamiques, ce véhicule dépasse aussi le facteur d'émissions de NOx retenu par l'Utac-Ceram, selon cette source.

Mais comme sur le Ford, les tests n'ont "pas décelé de logiciel truqueur" sur l'Opel, a souligné cette source. Les deux constructeurs, selon elle, ont promis mercredi d'oeuvrer à rapprocher les émissions de leurs modèles en conditions réelles des niveaux d'homologation.

Opel n'a pas réagi aux sollicitations de l'AFP mercredi.

Avant Ford et Opel, la commission avait entendu Mercedes-Benz le 28 janvier et Renault le 18. Malgré là aussi des dépassements, aucun logiciel truqueur n'avait été décelé sur les modèles testés.

Le scandale Volkswagen, une tricherie aux émissions des diesel pour franchir les normes d'homologation américaines, a éclaté en septembre dernier et provoqué une onde de choc dans le secteur. En Europe, cette affaire a contribué à mettre en lumière les disparités entre les normes d'homologation actuelles et les émissions en conditions réelles.

Vendredi dernier, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, qui avait installé la commission, a indiqué que celle-ci présenterait le 18 février une deuxième série de résultats.

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