Elon Musk a 2 semaines pour convaincre la justice américaine

Elon Musk a deux semaines pour convaincre la justice de sa bonne foi après les accusations du gendarme américain de la Bourse, la SEC, lui reprochant d'avoir violé les termes d'un accord conclu l'an dernier pour solder une enquête, a décidé un juge mardi.

"Le plaignant Elon Musk doit soumettre à ce tribunal d'ici le 11 mars des éléments soutenant pourquoi il ne devrait pas être conclu qu'il a enfreint les termes de l'accord", a enjoint la juge Alison Nathan, selon un document judiciaire consulté par l'AFP.

La SEC a accusé lundi M. Musk d'avoir violé les termes d'un accord à l'amiable conclu fin septembre 2018. Ce compromis prévoyait que le chef d'entreprise devait éviter d'envoyer tout tweet intempestif pouvant influer sur le cours de l'action de l'entreprise.

Mais le 19 février, le dirigeant du constructeur de voitures électriques a tweeté que Tesla allait produire 500.000 voitures en 2019, quand le groupe ne parlait jusqu'ici que d'environ 400.000 unités du fait de problèmes de production rencontrés par son Model 3.

Quatre heures plus tard, le milliardaire rectifiait le tir: "Voulais dire que le taux de production annualisé à la fin de 2019 serait probablement d'environ 500.000 (unités), c'est-à-dire 10.000 voitures par semaine. Les livraisons pour cette année demeurent attendues à environ 400.000" unités.

Au lieu de calmer les choses, Elon Musk en a remis une couche mardi matin, en fustigeant tout particulièrement les mécanismes de contrôle de la SEC.

"Il y a quelque chose qui ne fonctionne plus dans les mécanismes de surveillance et de contrôle de la SEC", a-t-il écrit sur son compte Twitter, répondant à un tweet d'un fan prenant sa défense.

Pour les défenseurs de M. Musk, son tweet du 19 février "n'a pas fait bouger l'action, mais la plainte de la SEC si", estime par exemple l'un d'eux sur Twitter, en référence au plongeon de plus de 3% de l'action Tesla dans les échanges électroniques lundi soir suivant la saisine de la justice par la SEC.

"Exactement. C'est déjà arrivé plusieurs fois", opine le jeune chef d'entreprise en réponse à cet internaute.

La justice américaine apprécie en général assez peu les récidives, notamment dans ces dossiers impliquant la crédibilité des marchés financiers.

A Wall Street, le titre Tesla prenait 0,31% vers 17H50 GMT.

lo/jum/sdu

© 2019AFP