Education routière ubérisée: l'Unic ne manifeste pas

L’UNIC n’appelle pas à manifester le 18 avril, mais l’UNIC n’empêche pas la manifestation. L’UNIC se doit d’apporter aux professionnels les raisons de son absence à cette action. Nous avons le jeudi 6 avril, avec les autres organisations professionnelles, rencontré Matthias FEKL, actuel Ministre de l’Intérieur. A l’issue de nos échanges, nous avons rédigé une lettre commune pour rappeler nos revendications. Dans ce cadre, nous attendons toujours une réponse du Ministre.

Une manifestation, décidée unilatéralement,  le 18 avril nous apparaît prématuré.

De plus et en raison des vacances scolaires (pour les 3 zones), du week-end de Pâques et de la semaine des élections, le timing de cette manifestation n’est pas des plus idéal.

Le mot d’ordre de cette manifestation était la dématérialisation du 02 et non la lutte contre l’ubérisation. La dématérialisation n’est pas l’ubérisation et s’opposer à cette dématérialisation lors d’une manifestation, c’est s’exposer auprès de l’opinion publique à des reproches de corporatisme.

La véritable lutte contre l’ubérisation, c’est la sauvegarde du local. D’ailleurs c’est le local qui fait l’objet des attaques d’Ornikar et consort. Sur ce sujet, l’UNIC mène depuis plusieurs années une lutte intense, sans le recours à la rue mais en étant, seule, à avoir choisi la voie judiciaire. Aujourd’hui, nous sommes toujours en procédure devant les tribunaux contre Ornikar et En voiture Simone. Nous défendons avec conviction et énergie notre profession par ce long engagement en justice.

L’UNIC, sur ce dossier comme sur d’autres dossiers, continue à négocier et à argumenter auprès des services du Ministre et du délégué interministériel. Lancer une manifestation sans attendre la réponse du Ministre au courrier, que les organisations professionnelles lui ont adressé, nous semble inutile. Il n’y a aucune urgence à manifester, surtout face à un gouvernement en fin de mandat. Si la dématérialisation doit-être adaptée, ou améliorée dans le sens de la lutte contre l’Ubérisation, il nous semble plus opportun d’attendre l’arrivée du nouveau gouvernement. 

Au regard de l’ensemble de ces raisons, l’UNIC ne participera pas à cette journée de manifestation, du 18 avril 2017. 

 
L’UNIC laisse ses adhérents libres de leur choix.
 
L’UNIC appelle à la plus grande vigilance dès le début du prochain quinquennat car le combat sur le local et l’ubérisation se jouera à ce moment-là. Il ne faudra pas trembler et nous devrons être tous ensemble pour une lutte qui sera déterminante.
 
Pour autant l’UNIC estime que l’avenir de la profession ne se trouve pas dans une posture rigide et conservatrice, mais dans une adaptation de nos pratiques aux nouvelles technologies.
 
Il y a un avenir pour la profession et cet avenir se trouve dans de nouvelles pratiques que nous devons nous approprier.
 
N’ayez pas peur !