Pour Aliapur, cette mesure est éminemment satisfaisante. L’Etat a été sensibilisé et a sanctionné les premiers tricheurs qu’il a identifiés et confondus. Il donne aussi un avertissement sévère à tous les autres : pour être collecté et traité par la filière, tout pneu mis sur le marché hexagonal doit faire l’objet d’une éco-contribution. La chasse aux fraudeurs, qui va s’accentuer dans les prochains mois, est essentielle pour mettre fin à des comportements qui, d’une part constituent une distorsion de concurrence significative avec les producteurs respectueux de la réglementation et, d’autre part, génèrent un risque environnemental si ces pneus ne sont pas collectés.
Bien entendu, ces sanctions ne sont pas tombées sans alertes préalables. En lien étroit avec le Ministère, Aliapur a d’abord envoyé plusieurs courriers à des importateurs non contributeurs. En premier lieu, la filière leur a laissé le bénéfice du doute, considérant que l’absence de déclaration et donc de versement de l’éco-contribution pouvait être, au mieux un oubli, au pire une négligence. Lorsque ces alertes sont restées sans réponse, elles ont fait l’objet d’un signalement au Ministère, qui a donc pris les mesures réglementaires qui s’imposent. Il n’est d’ailleurs pas exclu que d’autres metteurs sur le marché soient sanctionnés prochainement.
Société anonyme exécutant une mission d’utilité publique définie dans le Code de l’Environnement, Aliapur est la filière leader de valorisation des pneus usagés. Ses actionnaires fondateurs sont Bridgestone, Continental, Dunlop Goodyear, Kléber, Michelin et Pirelli, qui sont également ses premiers clients.
Depuis 2004, Aliapur est en charge de la collecte et de la valorisation de 75% des pneus usagés laissés chaque année par les consommateurs dans les garages et les centres auto, soit l’équivalent annuel de 40 millions de pneus de voiture. Aliapur assure la collecte auprès des détenteurs et distributeurs, le regroupement, le tri, ainsi que la valorisation matière et énergétique. La société exécute cette mission dans la limite des tonnages mis sur le marché par ses clients l’année précédente.