Dunlop: négociations "au point mort" sur la "prime Macron"

Après un arrêt de travail la semaine dernière, des salariés de l'usine Dunlop (groupe Goodyear) à Montluçon (Allier) ont entamé une grève du zèle, faute d'accord avec la direction sur le versement d'une prime et l'embauche d'intérimaires.

"Les négociations sont au point mort et on fait une grève du zèle pour ralentir la production", a indiqué mercredi à l'AFP David Guillaume, représentant local de la CGT.

Les salariés réclamaient au départ une prime exceptionnelle de 1.000 euros et l'embauche d'environ 90 intérimaires, mais plusieurs réunions de négociations ont eu lieu depuis mercredi dernier, sans aboutir. Après un arrêt de travail de plusieurs jours, le conflit a pris désormais la forme d'une grève du zèle.

Selon les syndicats, la direction du site a proposé le versement d'une prime de productivité à hauteur de 70 euros par mois, garantie pendant quatre mois, l'embauche de deux salariés par mois et une augmentation de 1% des salaires.

"Cette hausse de la grille est conditionnée à la signature d'un accord de classification qui fait la part belle à la polyvalence des postes, et ça on s'y refuse car plus de polyvalence, c'est moins d'effectifs et des conditions de travail dégradées", explique le syndicaliste.

Une nouvelle réunion de négociations pourrait avoir lieu prochainement au siège français de Goodyear en région parisienne. La direction ne fait pas de commentaires sur les discussions en cours.

L'usine de pneus Dunlop à Montluçon, créée en 1920, est la plus ancienne du groupe dans l'Hexagone. Elle emploie plus de 700 personnes en incluant CDD et intérimaires, pour 625 salariés en CDI, selon la CGT.

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