Drivy rachète le n°1 allemand de l'autopartage

Drivy, leader de la location de voitures entre particuliers, a annoncé mercredi le rachat du n°1 de ce secteur en Allemagne, nouvel exemple de consolidation dans le domaine de la mobilité collaborative en Europe par une start-up française.

La société acquise, Autonetzer, revendique 100.000 membres et 10.000 voitures en autopartage, qui vont s'ajouter aux 500.000 membres et 27.000 voitures de Drivy.

Drivy s'était lancée en Allemagne fin 2014.

"Non seulement on (se) renforce, mais on prend de loin la première position" de la location de voitures entre particuliers en Allemagne, a expliqué à l'AFP Paulin Dementhon, président et fondateur de Drivy, qui avait annoncé début avril avoir levé huit millions d'euros auprès d'investisseurs.

A l'époque, Drivy avait évoqué un "développement à l'international" parmi ses priorités.

"C'était important pour nous d'avoir deux piliers très forts en Allemagne et en France, car il s'agit des deux pays avec les écosystèmes de mobilité les plus avancés" en Europe, a noté M. Dementhon.

Les clients visés par Drivy sont en effet des "gens qui ont suffisament d'argent pour posséder une voiture mais qui ont pris la décision de ne pas en avoir parce qu'ils arrivent très bien à se déplacer autrement, grâce aux transports en commun, au covoiturage, aux VTC (voitures de transport avec chauffeur) et aux taxis", selon lui.

Drivy va se lancer en juillet en Espagne, avant d'aborder un quatrième pays européen d'ici à la fin de l'année, a-t-il confirmé. L'entreprise n'a pas d'autre acquisition prévue dans l'immédiat, mais suscite l'intérêt d'acteurs de l'autopartage dans certains pays, a concédé son dirigeant: "à partir du moment où l'on s'est posés comme le consolidateur européen sur notre marché, c'est vrai que ça intéresse beaucoup de monde".

Drivy, fondée en 2010, a surfé sur le succès des nouvelles mobilités rendues possibles par le développement des applications mobiles sur téléphone et affirme détenir 1% du marché total de la location de voitures en France.

Ces derniers mois, elle a racheté deux concurrents français: Buzzcar, numéro deux du secteur, et Livop.

L'opération de jeudi intervient aussi moins de deux mois après le rachat par BlaBlacar du numéro un allemand du covoiturage, carpooling.com, et de la société hongroise AutoHop, permettant à BlaBlaCar, autre start-up française à succès, de compléter son maillage du territoire européen.

© 2015AFP