Des Etats indiens courtisent Elon Musk pour accueillir une usine Tesla

Des dirigeants de plusieurs États de l'Inde ont courtisé Elon Musk, le week-end dernier, pour l'inciter à implanter une usine Tesla dans leurs régions respectives, réagissant à un récent tweet du patron multimilliardaire sur les "défis" qui retardaient son entrée dans le pays.

Les espoirs de Tesla de vendre ses véhicules sur l'un des plus grands marchés du monde ont été bloqués par des tentatives de négociation d'une baisse des droits d'importation, qui peuvent atteindre 100%.

Interrogé sur Twitter sur une éventuelle date de lancement en Inde, M. Musk a répondu jeudi dernier sur le réseau social que son entreprise, basée en Californie, "cherchait à surmonter de nombreux défis rencontrés avec le gouvernement" indien, sans plus de détails.

Ce tweet a incité des dirigeants d'Etats indiens, figures politiques rivales du parti nationalité hindou Bharatiya Janata Party (BJP) du Premier ministre Narendra Modi, à inviter l'homme le plus riche du monde à implanter une usine Tesla sur leurs terres.

KT Rama Rao, ministre de l'Industrie et du Commerce de l'État de Telangana, a interpellé le patron de Tesla avec un "Hé Elon" sur le réseau social vendredi, avant de se présenter et de lui proposer un partenariat avec sa région.

"Notre État est un champion en matière d'initiatives de durabilité et une destination commerciale de premier ordre en Inde", a vanté M. Rao.

Trois autres États ont à leur tour fait valoir leurs atouts au cours du week-end.

Samedi, le ministre des Affaires des minorités du Bengale occidental a notamment vanté "les meilleures infrastructures" du pays.

Dimanche, à Bombay, le ministre du Développement a loué le caractère "progressiste" de l'État du Maharashtra et, au Pendjab, un député et ancienne star international de cricket a promis un engagement de son Etat en faveur des emplois verts et du développement durable.

Elon Musk a tweeté à de nombreuses reprises depuis son commentaire sur les "défis" la semaine dernière, mais n'a jusqu'aors répondu à aucune des sollicitations indiennes.

L'Inde impose une taxe de 100% sur les véhicules électriques importés d'une valeur supérieure à 40.000 dollars, et de 60% pour ceux qui coûtent moins de 40.000 dollars.

Tesla craint que ces droits élevés ne l'excluent du marché indien, très sensible aux coûts.

New Delhi a mis en place des mesures incitatives pour que les constructeurs automobiles étrangers fabriquent leurs véhicules localement, mais M. Musk a déclaré qu'il souhaitait d'abord évaluer la demande avec les importations.

Les voitures électriques ne représentaient que 1,3% des véhicules vendus dans le pays en 2020-21, selon une étude du cabinet de conseil numérique Techarc.

L'objectif du gouvernement indien est que 30% des voitures individuelles soient électriques d'ici 2030, dans le cadre d'un effort plus important de décarbonation du secteur des transports.

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