Des dirigeants de Volkswagen acquittés dans l'affaire de rémunération des représentants du personnel

La justice allemande a acquitté mardi quatre dirigeants, actuels et anciens, du constructeur Volkswagen, qui étaient accusées d'avoir accordé des versements excessifs à de hauts représentants du personnel.

Les juges n'ont pas considéré que les accusés ont délibérément "manqué aux devoirs et nui à l'entreprise", selon un porte-parole du tribunal de Brunswick.

Deux anciens membres du directoire ainsi que deux managers, l'un en poste et l'autre ancien, avaient été renvoyés devant la justice en novembre 2019 pour "fraude" et de "fraude dans une affaire particulièrement grave au détriment du groupe Volkswagen".

Des peines probatoires entre six mois et deux ans avaient été requises.

Le parquet les accusait d'avoir versé entre 2011 et 2016 des primes "excessives" à plusieurs membres du comité d'entreprise, notamment son directeur d'alors Bernd Osterloh -- l'un des hommes les plus influents chez VW avant son départ en avril de cette année, décrit pas certains comme "empereur secret" du groupe.

Dans une Allemagne où le modèle de cogestion accorde une large place à la coopération des salariés, les prérogatives du "Betriebsrat" (comité d'entreprise) de VW sont particulièrement étendues, son soutien étant incontournable pour mettre en oeuvre la stratégie du groupe.

M. Osterloh, qui était devenu en 2005 le plus haut représentant du personnel et dont la rémunération a pu atteindre 750.000 euros en comptant les bonus, n'a jamais été poursuivi dans cette affaire.

Fin 2017, alors que l'enquête suivait son cours, le constructeur avait annoncé qu'il allait désormais plafonner la rémunération des cadres de son comité d'entreprise.

VW a déjà été le théâtre d'une ancienne affaire retentissante ayant mêlé l'ancienne direction du personnel, accusée d'avoir "acheté" le vote des représentants de salariés pour mener certaines restructurations.

ys/smk/eb

© 2021AFP