Délocalisation: fin du conflit chez Bosch Rexroth

L'intersyndicale de l'équipementier allemand Bosch Rexroth de Vénissieux (Rhône) a mis fin à sa grève contre un projet de délocalisation, après avoir eu des "garanties" sur le maintien d'effectifs jusqu'en 2020, et d'une ligne de production, a-t-on appris jeudi auprès de la direction et des syndicats.

"Nous avons trouvé hier (mercredi) un accord à Vénissieux pour l'opération Rexroth d'hydraulique mobile, qui garantit un avenir pour le site dans les prochaines années", s'est félicité le président de Bosch France, Heiko Carrie, lors d'une conférence de presse à Paris.

"C'est un très bon résultat qui montre pour nous un dialogue social qui fonctionne bien", a ajouté le dirigeant qui a mené personnellement les négociations dans ce conflit qui a débuté le 26 avril.

La direction allemande avait annoncé, le 2 février, un plan d'économies de 19,5 millions d'euros d'ici 2018 à travers une restructuration de la branche Rexroth, qui compte 360 salariés à Vénissieux, et une délocalisation partielle en Turquie de l'entité pièces détachées pour engins de chantier.

"La direction ne prévoit aucun licenciement contraint, on va être sur des pré-retraites et des départs volontaires", a déclaré à l'AFP Patrick Faure, délégué CFE-CGC.

"On a obtenu la garantie que jusqu'au 31 décembre 2020, il restera au minimum 270 salariés sur le site de Vénissieux (...) ça veut dire un maximum de 90 départs et comme ce sont uniquement des départs volontaires, s'il en part une cinquantaine, on s'arrêtera là", s'est félicité le syndicaliste, précisant que ces départs devront être effectifs à fin 2017.

Selon M. Faure, la direction s'est également engagée sur "le maintien d'une ligne de production de l'activité distributeur hydraulique (organes de commandes pour engins de travaux publics)", qui devait être délocalisée en Chine ou en Turquie. "Le nombre de personnels sur cette ligne sera adapté en fonction des départs volontaires", a-t-il dit.

"On est globalement satisfait de l'issue mais on regrette qu'il ait fallu en arriver là", a-t-il ajouté.

Le pré-accord de sortie de conflit a été signé mercredi par l'intersyndicale CGT/FO/CFE-CGC. L'accord final devrait être signé en préfecture du Rhône dans une quinzaine de jours. Le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) s'ouvrira début juin.

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