Le groupe de Stuttgart (sud-ouest), propriétaire des voitures Mercedes-Benz et Smart mais également fabricant de camions, a l'intention "de renforcer et de recentrer encore davantage" ses divisions en les transformant en "entités juridiquement indépendantes", a-t-il annoncé lundi dans un communiqué.
Il s'agit de faire de Daimler une holding avec trois filiales: une entité liée aux services financiers, déjà juridiquement autonome; une entreprise consacrée aux voitures et petits utilitaires; une société centrée sur les camions et les bus.
Ces filiales "auraient leur siège en Allemagne" et Daimler ne prévoit pas de s'en séparer, affirme le groupe.
"Daimler est confronté à un défi particulier: d'une part, nous n'avons jamais eu autant de succès, d'autre part, notre activité se transforme comme jamais", a souligné son patron Dieter Zetsche, cité dans le communiqué.
La réorganisation prévue doit permettre à l'entreprise d'affronter la métamorphose en cours dans le secteur automobile, où une voiture toujours plus connectée, automatisée et électrique est en train d'éclore. Elle vise également à mieux répondre aux attentes des clients, selon Daimler.
Après une étude de faisabilité concluante, le directoire a décidé de poursuivre les travaux pour mener à bien ce projet. Mais le conseil de surveillance, puis les actionnaires lors de l'assemblée générale de 2019, devront encore donner leur feu vert.
Pour rassurer les salariés, la direction a d'ores et déjà, avec les représentants du personnel, tracé les grandes lignes d'un accord prolongeant notamment de dix ans, jusqu'à fin 2029, l'engagement de Daimler à ne pas procéder à des licenciements économiques dans ses usines allemandes.
Ces dernières verront affluer dans les 7 ans qui viennent 35 milliards d'euros d'investissements, a salué le comité d'entrepise dans un communiqué distinct.
Daimler s'est également engagé à transférer 3 milliards d'euros de sa trésorerie vers le fonds finançant les retraites complémentaires proposées à par l'entreprise à ses salariés.
esp/cfe/az
