Daimler Trucks Brésil: chômage partiel anti-crise

Le constructeur automobile allemand Daimler a annoncé lundi la mise en place de mesures de chômage partiel dans son usine de camions de Sao Bernardo au Brésil, sur fond de marché local en berne, mais renonce à y licencier 1.500 personnes.

En raison de "la faiblesse durable des marchés des véhicules utilitaires", la direction de Daimler Trucks, division du groupe consacrée aux camions, et les représentants du personnel se sont mis d'accord pour recourir au chômage partiel dans l'usine de Sao Bernardo do Campo, située près de Sao Paulo (sud-est), a indiqué le constructeur dans un communiqué.

L'accord, en vigueur dès septembre et jusqu'à mai 2016, prévoit une réduction de 20% de l'activité et des salaires sur ce site. L'Etat brésilien compensera pour moitié la perte de salaire.

En échange, les salariés - environ 10.000 selon les chiffres communiqués par Daimler - voient leur emploi garanti pendant un an et les 1.500 licenciements initialement prévus sont annulés.

Daimler avait récemment menacé de supprimer ces postes face à la faiblesse récurrente des ventes dans le pays sud-américain, dont l'économie est à la peine.

Au Brésil "le marché des camions a reculé de 44% sur le premier semestre 2015. Depuis de nombreux mois, il y a purement et simplement beaucoup moins de camions commandés et un rapide rebond du marché n'est malheureusement pas à attendre", avait argumenté lundi dernier un porte-parole interrogé par l'AFP.

"La situation de l'économie et des marchés des véhicules utilitaires au Brésil reste pour l'instant très tendue", a déclaré lundi Wolfgang Bernhard, directeur de Daimler Trucks, cité dans le communiqué, tout en se réjouissant de la solution trouvée avec le personnel.

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